Lors de son intervention hier au séminaire organisé par l'Inped de Boumerdès sur “la prise de décision et leadership efficace”, M. Abdelhamid Temmar, ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, a annoncé qu'une nouvelle entreprise de ciment va être mise en place incessamment. “Cette société, qui va démarrer dès lundi prochain, s'ajoutera aux huit grandes entreprises déjà traitées et qui sont prêtes”, précisera-t-il. Le ministre a, par ailleurs, réaffirmé la volonté du gouvernement d'associer le privé dans la stratégie industrielle. “Nous allons aider le privé à s'organiser dans ce secteur”, a-t-il noté, ajoutant que pas moins de 2 000 à 3 000 entreprises seront concernées par le programme de mise à niveau pour mettre en place une véritable stratégie industrielle. “Le programme de l'industrie, c'est de soutenir les grandes entreprises publiques dont nous avons besoin mais aussi nous devons aider le secteur privé qui doit être soutenu pour permettre le développement de notre économie”, a indiqué le ministre. Il a ajouté aussi que “si nous aidons l'entreprise privée et nous lui donnons les moyens y compris les partenaires nécessaires, nous avons réuni les conditions pour développer l'industrie”, précisera-t-il. Pour M. Temmar, la stratégie du gouvernement prioritaire, c'est de relancer l'appareil de production des deux secteurs public et privé. “Tout doit être mobilisé dans le cadre de cette relance”, indiquera-t-il. Et d'ajouter que le gouvernement a pris un certain nombre de mesures concernant les entreprises publiques notamment les plus grandes qu'il va mettre en partenariat. “Et c'est au tour maintenant du secteur privé d'être traité”, a-t-il encore ajouté. À une question sur le retard mis dans ces opérations, le ministre se justifie : “Le traitement des entreprises demandent beaucoup de temps et beaucoup d'expertises, le traitement d'une seule entreprise revient entre 5 000 et 1 million de dollars”. M. Temmar affirmera que les opérations de traitement des deux secteurs ne peuvent réussir que si nous avons un appareil de production des ressources humaines notamment de gestion qui permette à nos entreprises de bien démarrer. “L'objectif actuel du gouvernement, c'est l'entreprise. Donc il est clair que le séminaire d'aujourd'hui n'est pas le fruit d'un hasard, il faudrait que nos managers, ceux qui prennent les décisions, soient d'abord identifiés et ils doivent acquérir les qualités pour être décideurs”. À une question sur la bureaucratie qui bloque l'économie, le ministre a minimisé le problème arguant que tous les pays rencontrent ce genre de tracas. “Nous sommes en train de former nos cadres pour faire de cette bureaucratie une bureaucratie aussi flexible que possible”. M. Temmar a donné l'exemple de la Corée du Sud qui, selon lui, a mis en place sa propre technologie. “C'est ce processus que l'Algérie souhaite mettre en place”, indiquera-t-il, avant d'ajouter que “c'est une affaire d'une génération mais toutes ces décisions que nous prenons aujourd'hui concourent exactement à cette nécessité de l'Algérie d'acquérir ce processus”.