La mise en place de la stratégie industrielle connaît sa dernière ligne droite. Selon le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, M. Abdelhamid Temmar, il s'agit maintenant de mettre en place des «entreprises de formation» capables de former et de préparer des hommes de décision. Après avoir finalisé un projet de loi sur l'innovation et un plan d'action sur les nouvelles technologies, il faut maintenant, estime-t-il, s'atteler à lancer des entreprises de formation de très haut niveau. M. Temmar, qui s'exprimait hier à Boumerdès lors d'une visite à l'Institut national de productivité et de développement industriel (INPED), en présence des cadres de la wilaya, a expliqué que le facteur humain demeure un levier primordial pour toute économie et que «la formation constitue le centre et la base du développement». Il ajoutera en guise d'arguments que la formation des cadres des entreprises pourrait donner une capacité de compétitivité à l'économie nationale. C'est dans cette logique qu'il annoncera l'installation de la nouvelle équipe managériale choisie selon des critères bien précis, après le lancement d'un appel d'offres national. Cette équipe est composée, selon le ministre, de M. Moufek, magister en physique électronique et membre du CNES, de M. Chili Boualem, qui sera chargé de la pédagogique, et de M. Fezali, des conseils et études. Elle a été également chargée de mettre en place des plans d'action pour 6 mois, une année et 5 ans. Dans ce sillage, il dira que le corps professoral sera choisi de la même manière que l'équipe managériale. Cette équipe aura pour mission principale, a-t-il recommandé, de rassembler des formateurs nationaux notamment ceux qui enseignent actuellement à l'INPED mais aussi des experts étrangers. Le ministre a reconnu que l'Algérie, qui détient entre 20 000 et 30 000 entreprises, manque cruellement d'écoles de management. Abdelhamid Temmar a ainsi annoncé la réalisation de 5 autres entreprises de formation dans l'avenir. «Nous voulons créer des écoles de référence qui formeront des cadres capables de prendre les décisions adéquates», a-t-il affirmé. A ses yeux, malgré la bonne situation de l'Algérie, financièrement, la question des hommes de décision s'impose. Il fera ainsi de la bonne décision et de la nécessité de préparer les chefs d'entreprise un pilier à prendre en considération. Par ailleurs, il a indiqué que parmi les 13 champions de l'économie nationale, 9 sont prêts et seront lancés incessamment. S. B.