Très attendue, l'entrée en lice de Salim Ilès dans les championnats du monde de natation qu'abrite Barcelone aura constitué une grosse déception pour les Algériens. Avec son record de 49'' 00.02, le nageur algérien était en droit de prétendre à un bon classement, voire même une place sur le podium dans cette compétition, très relevée, il faut le dire. Il n'en fut rien, Salim Ilès est passé à côté de son sujet, laissant ses admirateurs sur leur faim. Le chrono qu'il a réalisé, hier, dans les séries, 50''20, soit le vingt-deuxième temps des éliminatoires du 100 m nage libre, ne lui permettait pas de se qualifier aux demi-finales de l'épreuve. Il faut dire que le rythme imposé par les ténors était très élevé, si l'on se fie au meilleur temps des séries à mettre à l'actif du Néerlandais Pieter Van Hoogenband, 48''86. L'on signale au passage que ce chrono est à peine supérieur au record personnel et d'Algérie de Salim Ilès. Considéré comme l'un des grands outsiders de cette spécialité, le meilleur sportif algérien de l'année 2002, tient une occasion de se racheter demain matin sur son autre distance de prédilection, à savoir le 50 m nage libre. La locomotive de la natation nationale devra faire preuve de beaucoup de concentration lors de cette épreuve, qui sera son ultime chance de rattrapage dans ces championnats du monde, considérés comme un objectif important dans son programme annuel. Il ne faut pas oublier l'énorme pression qui pèse sur les épaules de Salim Ilès, obligé de se surpasser à l'occasion de chaque compétition internationale, pour honorer les couleurs nationales, en sa qualité de numéro un de la natation algérienne. Tout dépendra de sa force de caractère. Si Ilès parvient à surmonter la déception de son ratage d'hier sur le 100 m nage libre, il est en mesure de faire bonne figure sur le 50 m nage libre. Engagé dans la même journée, sur le 200 m brasse, Daïd Sofiane a été tout simplement disqualifié par les juges de course. Une déception de plus dans ces championnats du monde, qui n'ont pas encore souri aux Algériens. K. A.