Les épreuves reines ne débuteront que le 20 juillet après le water-polo, le plongeon et la natation synchronisée. Le coup d'envoi du championnat du monde a été donné samedi dernier à la piscine «suspendue» de 50 x 25 x 2m, installée au centre du Palau Sant Jordi de Barcelone dans une ambiance de fête et en présence de plusieurs personnalités politiques et sportives avec, entre autres, Juan Antonio Samaranch président honorifique à vie du C.IO, l'Algérien Mustapha Larfaoui président de la fédération internationale de la natation et président de la FAN. L'édition de cette année se distingue par la forte participation de plus de 3000 nageurs représentant 195 pays devant concourir dans cinq disciplines à savoir: le water-polo, la natation synchronisée, le plongeon, les longues distances et la nage. En outre et afin d'inciter les nageurs à réaliser de nouveaux records, trois innovations ont été apportées à savoir : la première consiste à désinfecter l'eau par un traitement à base d'ozone et de bromure. On évite ainsi d'utiliser le chlore. Ce procédé a surtout l'avantage de réduire la densité de l'eau et de permettre aux nageurs d'avancer plus vite. La seconde concerne la séparation des lignes d'eau qui ne seront plus constituées par de simples bouts de plastique alignés sur des câbles. Les nouvelles séparations ressemblent aux anciennes mais à l'intérieur de chaque bout de plastique se trouve une «miniturbine» qui empêche l'eau de passer d'une ligne à l'autre de manière violente. Enfin la dernière a trait aux plots de départ. Ceux-ci sont équipés sur les côtés de petites «ailettes» sur lesquelles les nageurs peuvent prendre appui de leurs mains pour améliorer la poussée au plongeon. Ces ailettes pourront, pour la première fois, être réglées par chaque nageur dans la position qui lui convient le mieux comme en athlétisme. En ce qui concerne la participation algérienne, elle se limite à la présence de cinq nageurs dont une fille dont l'entrée en lice est prévue pour le 20 du mois en cours. C'est ainsi que le sociétaire du RC Paris, Sofiane Daid, prendra part aux 50, 100 et 200m brasse. Alors que Aghilès Slimani, du club de Nantes, concourra sur les 50, 100 et 200 m papillon tandis que Raouf Benabid, du Cercle de Marseille, sera aligné sur les 400 et 1 500 m nage libre. Enfin la sociétaire de Lyon, Sabrina Dehane, sera alignée sur 200 m et 4X100 m nages, une discipline à laquelle l'Algérie prendra part pour la première fois. Le chef de file et grand espoir de la natation nationale, le sociétaire du RC Paris, Salim Ilès, fera son entrée le 23 courant sur 50m et 100m nage libre. A noter que la dernière présence féminine dans ce genre de compétition remonte à 1986 qui a vu la participation de Soumia Kouidri. Malheureusement les sélectionnés ne se sont jamais retrouvés ensemble pour effectuer une préparation commune. Cet état de fait, la DEN, Benmeghsoula l'attribue «au manque de piscines olympiques sur le territoire national d'un côté et au fait que les éléments étaient en continuelle préparation au sein de leurs clubs respectifs». Mais pour cette saison et selon Mme Samia Benmaghsoula la directrice de l'équipe nationale nos athlètes n'ont pas reçu à temps les frais de leurs stages ce qui aurait pu leur jouer un mauvais tour dans leur préparation. Si l'objectif de Salim Ilès est de monter sur le podium pour tenir sa promesse faite après le séisme du 21 mai dernier de rendre le sourire aux Algériens, les autres objectifs consistent en l'amélioration des performances en se classant parmi les 30 meilleurs chronos mondiaux. Après le championnat du monde, l'Algérie prendra part à d'autres manifestations sportives, à savoir les Jeux africains au mois d'octobre et les Jeux afro-asiatiques de New Delhi en novembre. La participation de nos représentants devrait être plus fructueuse puisqu'ils détiennent déjà plusieurs titres et records africains.