Pas moins de 450 médecins spécialistes et généralistes, venus des quatre coins du pays, sont en formation continue à Sétif. Une vingtaine de conférenciers, dont neuf des différents CHU de la France, assureront cette formation dictée par les changements observés dans l'espérance de vie et les bouleversements socioculturels. L'initiative de l'association JMS, présidée par le professeur R. Malek, médecin chef du service de médecine interne du CHU Saâdna-Abdennour, a été très appréciée par les participants qui voient qu'avec l'espérance de vie qui est passée à une moyenne de 76 ans en Algérie, il est impératif de revoir la prise en charge des personnes âgées dont les structures ne sont pas adaptées. “Dans un premier temps, et devant l'absence d'hôpitaux de gériatrie, il est nécessaire de créer des unités de gériatrie. La formation du personnel médical et paramédical est la première étape. Lors de ces journées, nous avons abordé plusieurs thèmes liés aux pathologies les plus fréquentes chez les personnes âgées, à savoir les problèmes neurologiques, l'hypertension, les cancers.” À cet effet, un riche programme de communications et de conférences a été concocté par le comité scientifique des journées. L'ostéoporose, les fractures, les hépatopathies, le dépistage de l'hypothyroïdie, les désordres hydro-électrolytiques les plus fréquents, les troubles neurosensorielles, le diagnostic de la maladie d'Alzheimer et sa prise en charge, le diabète, quelques aspects particuliers de l'infection, l'adaptation des médicaments à la fonction rénale des patients âgés, l'antibiothérapie, la prévention vaccinale, la douleur et sa prise en charge, l'apport de l'hospitalisation à domicile, données d'incidence du registre de cancer de la wilaya de Sétif et autres pathologies des personnes âgées sont les principaux thèmes retenus pour cette édition. “À travers l'ensemble des conférences et communications proposées avec des experts dans le domaine de la gériatrie, venus de France, et l'échange de quelques expériences nationales à travers l'est, le centre et l'ouest, nous essayerons de mettre le point sur quelques aspects de cette pathologie. En attendant de véritables structures sanitaires pour la gériatrie, nous allons œuvrer pour la création d'unités de gériatrie au niveau des services de médecine interne”, dira le professeur R. Malek. Faouzi Senoussaoui