La réunion de la prochaine tripartite se tiendra avant la mi-décembre prochaine. C'est ce qu'a annoncé le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, jeudi dernier en marge de la séance plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales. M. Louh a indiqué que “les partenaires socioéconomiques ont reçu, il y a deux jours, une correspondance du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, au sujet de la tripartite et des sujets que le gouvernement désire aborder à cette occasion”. Sur la question de l'ordre du jour de la tripartite, M. Louh a indiqué que les sujets qui seront examinés concerneront le dossier annoncé par le président de la République, en l'occurrence le Salaire national minimum garanti (SNMG) et la problématique des mutualités sociales. Le ministère du Travail élabore actuellement, en collaboration avec le ministère de la Santé, le système contractuel, indiquera M. Louh, arguant qu'il “veut conférer plus d'importance aux mutualités sociales pour leur contribution à la Sécurité sociale des travailleurs et à la solidarité qu'elles suscitent entre les travailleurs”. L'autre dossier, a-t-il poursuivi, qui sera soumis aux partenaires lors de la tripartite, est relatif à l'évaluation du pacte national économique et social au plan des mécanismes, des objectifs et des perspectives. “Les partenaires socioéconomiques pourront proposer d'autres dossiers d'autant qu'ils ont reçu une correspondance dans ce sens, de même que l'ordre du jour sera fixé en concertation avec les partenaires.” Interrogé à propos du code du travail, le ministre indiquera qu'“il sera examiné au niveau d'une commission de la tripartite dans le but d'arrêter les points d'accord avant la tenue de la tripartite et pourrait être inscrit à l'ordre du jour”. Le système de retraite est en préparation entre les différents secteurs concernés, annoncera, par ailleurs, le ministre. Intervenant en plénière sur le travail au noir, le ministre du Travail a indiqué que “ce phénomène est constaté dans des entreprises du secteur privé qui emploient moins de 10 travailleurs”. Annonçant un recul du nombre de travailleurs non déclarés (de 27 à 16,50%) selon les statistiques officielles, le ministre notera que cette amélioration est due aux efforts de l'Etat en matière de renforcement du contrôle par l'élargissement des prérogatives des inspections du travail. Intervenant de son côté, le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, a annoncé que son département a présenté récemment une demande pour le renforcement de la police des eaux à travers la création de 438 nouveaux postes budgétaires. Les nouveaux agents seront affectés dans les filiales des Directions de l'hydraulique au niveau national, notamment dans les “endroits sensibles”. Les agents, qui assurent la mission de la police des eaux, ne dépassent pas actuellement le nombre de 161 répartis sur certaines wilayas du pays. M. Sellal a indiqué que son département ministériel compte recruter des ingénieurs en hydraulique afin d'assurer le rôle de la police des eaux, arguant que cette fonction nécessite “un niveau technique appréciable”. “La police des eaux est constituée d'agents auxquels le législateur n'a pas accordé la qualité de la Police judiciaire, ce qui explique le retard enregistré dans l'installation de ce corps au niveau national”, dit-il. Aussi, sur la question de la dynamisation du rôle de la police des eaux, le ministre a indiqué qu'une “proposition sera formulée pour élaborer des primes d'indemnisation au profit de ce corps”.