On en sait un peu plus sur la date de la tripartite. Et pour cause, l'Exécutif a décidé de lâcher quelques bribes d'informations à la presse. Et c'est à Tayeb Louh qu'a échu cette mission lorsqu'il a été interrogé, jeudi dernier, par les journalistes en marge d'une plénière du Sénat consacrée aux questions orales. C'est ainsi que nous apprendrons que la traditionnelle rencontre dite de consultation aura lieu durant la première quinzaine de décembre. «Le Premier ministre a adressé, il y a deux jours, une correspondance aux partenaires économiques et sociaux à propos justement de la tripartite», a déclaré le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. Une correspondance dans laquelle Ahmed Ouyahia propose deux périodes pour la tenue de cette rencontre. Toutefois, Tayeb Louh a laissé entendre que la seule période qui pourrait connaître la tenue de la tripartite est la première quinzaine de décembre. En ce sens que les partenaires sociaux sont tenus par des engagements. A savoir la tenue du conseil d'administration de l'Organisation arabe du travail et le forum de l'emploi pour les jeunes arabes à Alger du 15 au 17 novembre prochain. Dans la même correspondance adressée par le Premier ministre aux partenaires de la tripartite, le gouvernement a proposé la discussion, outre le relèvement du SNMG, deux dossiers, l'un relatif aux mutuelles et l'autre à l'évaluation du pacte économique et social. Selon Tayeb Louh, le gouvernement est en train de préparer la contractualisation avec les hôpitaux et il serait important de donner aux mutuelles la place qui leur convient en raison de leur contribution dans l'assurance et la solidarité entre les travailleurs. Quant au deuxième dossier, l'Exécutif a estimé qu'il était temps d'évaluer l'état d'application du pacte économique et social. «Nous sommes à un peu plus d'une année de son expiration et il est temps d'en faire l'évaluation du point de vue des objectifs atteints, des mécanismes mis en place pour son application ou encore du point de vue des perspectives que nous allons tracer», a encore précisé le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. Signé entre les parties à la tripartite en 2006, le pacte économique et social n'a pas eu l'effet escompté aussi bien de la part du patronat que de l'organisation syndicale. Les deux partenaires se sont renvoyé la balle quant à sa mise en œuvre. Par ailleurs, et concernant le code du travail, M. Louh s'est gardé de livrer la moindre information à la presse sur les changements qui y ont été apportés, se contentant de dire qu'il est toujours au stade de brouillon auquel les dernières retouches sont en train d'être apportées. Suite à quoi il fera l'objet d'une discussion au sein de la commission tripartite installée à cet effet avant de le soumettre à la tripartite. Cela dit, le ministre du Travail avait annoncé, en réponse à une question orale au sujet des travailleurs non déclarés à la sécurité sociale que le code du travail comprenait de nouvelles dispositions visant à renforcer le contrôle et lutter contre la fraude. On saura aussi de la bouche du même intervenant que «les inspecteurs du travail auront bientôt un statut qui leur garantira une meilleure protection, mais qui ne les ménagera pas contre tout dépassement ou tentation. Mais il reste entendu que les partenaires peuvent proposer d'autres dossiers et l'ordre du jour sera déterminé avec eux. Le code du travail n'est pas à l'ordre du jour, l'avant-projet attend les dernières retouches par rapport au brouillon. Nous le débattrons au niveau de la commission tripartite pour voir sur quoi nous pouvons nous entendre.» F. A.