Le siège de l'Agence nationale de l'emploi (Anem) ne désemplit pas. De dimanche à mercredi, il est pris d'assaut par des centaines de chômeurs, des ouvriers sans qualification professionnelle, mais aussi des diplômés d'universités, venant des quatre coins de la wilaya pour retirer leur carte de demandeurs d'emploi, dites cartes bleues. Lors de notre passage sur les lieux, mercredi passé, il régnait un grand désordre devant le siège de l'organisme en question. Des bousculades à n'en plus finir qui ont nécessité le déplacement des services de police pour remettre un semblant d'ordre sur les lieux. Pour les demandeurs de la fameuse carte bleue, cette situation est générée notamment par le manque d'organisation de l'opération. “Chaque jour, on convoque les demandeurs de cartes de deux communes de la wilaya, mais les services de l'Anem n'accordent quotidiennement qu'une centaine d'unités, ce qui donne lieu invariablement à des bousculades devant les portes de cette administration. On souhaiterait la mise en place d'une meilleure organisation de l'opération de retrait des cartes pour épargner aux postulants des déplacements inutiles, d'une part, et préserver, d'autre part, l'image de cette institution”, nous dira un père de famille rencontré sur place. Signalons que, conformément aux nouvelles orientations relatives à l'organisation du marché du travail, l'inscription à l'Anem est devenue une exigence pour tout demandeur d'emploi dans le secteur étatique. K. B.