La maison du parc national Lalla Setti de Tlemcen a abrité jeudi dernier une conférence intitulée: “Réflexions sur le changement climatique” animée par M. Damerdji Mohamed Amine, diplômé es-sciences biologiques près la Faculté de biologie et de pédologie de l'université d'Etat de Moscou. Devant un parterre d'intellectuels au fait de la question, le conférencier qui a exercé notamment les fonctions d'ingénieur pédologue à l'Agence nationale des ressources hydrauliques d'Alger et chef de travaux à l'Institut national agronomique d'Alger a expliqué que “le réchauffement climatique de la planète provoque depuis quelques décennies l'inquiétude de nombreux chercheurs”, ajoutant que “des organismes internationaux ne cessent depuis quelques années d'alerter l'opinion mondiale sur les dangers de ce fléau.” Plans et dessins à l'appui, il a mis en valeur le phénomène “de l'accumulation de dioxyde de carbone dans la haute atmosphère qui risque par l'effet de serre qu'il engendre, d'entraîner un réchauffement du globe, prodrome de la catastrophe”. M. Damerdji qui est membre de nombreuses sociétés savantes parmi lesquelles la Société algérienne pour l'énergie solaire, la Société des sciences naturelles d'Afrique du Nord et le Groupe d'étude et de recherche sur les énergies renouvelables et l'environnement a souligné que “les politiques ont pris enfin conscience des effets désastreux que peut occasionner le désordre climatique ; ils se rencontrent en fin d'année à Copenhague, au Danemark, pour débattre du changement climatique et de ses conséquences afin de tenter de trouver des solutions pour le circonscrire. Néanmoins à ce jour aucun scénario cohérent n'a été proposé afin de stopper l'extension du fléau. Toujours est-il que les points de vue entre les pays développés du Nord et ceux des pays dits émergents ou pauvres, du Sud, sont souvent très éloignés, voire opposés”. Sans céder au catastrophisme, il a affirmé “que les premières conséquences de l'effet de serre se manifestent déjà en Afrique par une sécheresse persistance et la dégradation de la biosphère, la désertification et la pollution atmosphérique notamment par le gaz carbonique autour du globe qui peuvent engendrer des réactions dont la complexité reste imprévisible. Un réchauffement prévisible de deux degrés pourrait réduire considérablement les productions de la biomasse et notamment celle de la production agricole de 25%”. Au cours du débat qui a suivi la conférence, certaines questions posées ont porté sur les dangers du réchauffement climatique qui menacent les nouveaux-nés et les personnes âgées et également les régions sahariennes déjà en proie aux conséquences de la sécheresse et de l'insuffisance de pluviométrie.