La Fédération internationale de football a annoncé l'ouverture d'une procédure disciplinaire contre la Fédération égyptienne de football après le caillassage du bus des joueurs algériens au Caire avant le match décisif contre l'Egypte qui s'est déroulé le 14 novembre dernier. “Selon des informations officielles reçues par la Fifa, le 12 novembre, il y a eu des incidents affectant l'équipe d'Algérie sur la route entre l'aéroport et l'hôtel”, a indiqué la Fifa, dans un communiqué, ajoutant qu'en conséquence, une procédure disciplinaire a été ouverte contre la Fédération égyptienne de football. Il est utile de rappeler que dès l'arrivée de la délégation algérienne au Caire le 12 novembre passé, le bus transportant les joueurs de la sélection nationale algérienne avait été attaqué à coups de pierres. Trois joueurs algériens avaient été blessés : Khaled Lemouchia, Rafik Halliche et Rafik Saïfi. Selon une source généralement bien informée, on croit savoir que la Fédération internationale de football traite avec sérieux les évènements du Caire où des joueurs de la sélection nationale ont été blessés tout comme de nombreux supporters algériens qui ont été pris dans un guet-apens égyptien. La commission de discipline de l'instance fédérale présidée par le Suisse Mathier Marcel et dont l'ancien président de la FAF, Hamid Haddadj est membre, essaye de traiter ce dossier minutieusement avant de se prononcer sur un verdict qui pourra enfoncer davantage la Fédération égyptienne. En effet, selon l'article 58 du code disciplinaire de la Fifa qui porte sur la discrimination dans le titre premier “droit matériel, chapitre II : partie spéciale, la Fédération internationale de football peut exclure une association ou même lui défalquer des points en cas d'infraction surtout lors de circonstances graves comme ceux du séjour de la délégation algérienne au Caire. La réglementation de la Fifa est claire. La Fédération égyptienne de football peut dans un autre cas se voir infliger seulement une amende de 30 000 CHF soit 19 000 euros”, l'équivalent de 2 millions de dinars algériens, comme le précise l'alinéa 2a de l'article 58 mais l'alinéa b parle de toute autre chose. En effet, lors d'incidents qui touchent une équipe ou des personnes d'une façon qui porte atteinte à la dignité humaine en raison de sa race, couleur de peau, langue, religion ou origine, des sanctions supplémentaires peuvent être prononcées, comme par exemple disputer un match à huis clos, perdre la rencontre par forfait, se voir retirer des points ou se faire par ailleurs exclure de la compétition. Les spectateurs, qui enfreignent l'alinéa 1a du présent article seront interdits de stade pour au moins deux ans. Toute l'Algérie attend une décision ferme de la Fifa qui a joué au deux poids, deux mesures en laissant le match se jouer samedi dernier. La pression dont fait état la Fifa par l'Algérie, mais pas seulement vu que de nombreux journaux internationaux ont parlé du mutisme de la Fédération internationale tels que le New York Times ou The Guardian portera certainement ses fruits puisqu'après plusieurs jours de mutisme, la Fifa est sortie de son silence pour lancer un communiqué disant que l'affaire est en cours de traitement. Les Algériens, mais pas seulement, attendent toujours l'application purement et simplement du code disciplinaire de la Fifa pour que chacun ait ses droits.