Statutairement, le Comité exécutif de la Fifa n'est pas habilité à prononcer des sanctions. Il ne fera donc qu'examiner les rapports de ses émissaires avant de transmettre le dossier à la commission de discipline de la fédération. La Fédération internationale de football tiendra aujourd'hui une réunion extraordinaire au Cap (Afrique du Sud) pour discuter des incidents qui ont émaillé les matches de qualification pour la Coupe du monde 2010, dont le caillassage, au Caire, du bus transportant les joueurs algériens avant le match Egypte-Algérie du 14 novembre dernier. La Fifa auditionnera toutes les parties concernées dans ces incidents. L'on se rappelle que l'instance fédérale internationale avait annoncé l'ouverture d'une procédure disciplinaire contre la Fédération égyptienne après l'attaque du bus des joueurs algériens à coups de pierres, au Caire, avant le match du 14 novembre contre l'Egypte, décisif pour la qualification au Mondial-2010 (zone Afrique). Contrairement à ce que tout le monde attendait, le Comité exécutif de la Fifa ne rendra pas de verdict aujourd'hui. Statutairement, il n'est pas habilité à prononcer des sanctions. Il ne fera donc qu'examiner les rapports de ses émissaires avant de transmettre le dossier à la commission de discipline de la Fifa. La commission de discipline de l'instance fédérale présidée par le Suisse, Mathier Marcel, et dont l'ancien président de la FAF, Hamid Haddadj, est membre, se prononcera ensuite dans les jours à venir au sujet des évènements qui ont émaillé le séjour des Verts au Caire. Le verdict de la commission de discipline de la Fifa sera rendu avant la fin de l'année. Cette sentence devra être en faveur de l'Algérie, surtout que les Egyptiens n'ont jamais mentionné ces incidents dans le dossier qu'ils ont transmis à l'instance fédérale, alors que la presse internationale en avait fait état. “Selon des informations officielles reçues par la Fifa, le 12 novembre, il y a eu des incidents affectant l'équipe d'Algérie sur la route entre l'aéroport et l'hôtel”, avait indiqué la Fifa dans un communiqué, ajoutant qu'en conséquence, une procédure disciplinaire a été ouverte contre la Fédération égyptienne. La Fédération internationale de football dit avoir traité avec sérieux les évènements du Caire où des joueurs de la sélection algérienne ont été blessés, tout comme de nombreux supporters algériens qui ont été pris dans un guet-apens égyptien. Par ailleurs, et selon l'article 58 du code disciplinaire de la Fifa, qui porte sur la discrimination (titre 1er, chapitre II), la Fédération internationale de football peut exclure une association ou même lui défalquer des points en cas d'infraction surtout lors de circonstances graves. Or, la gravité de l'agression subie par les Verts au Caire est établie et cette disposition disciplinaire devrait logiquement être appliquée contre la Fédération égyptienne. La réglementation de la Fifa est claire. La Fédération égyptienne de football peut, dans un autre cas, se voir infliger seulement une amende de 30 000 CHF, 19 000 euros, soit l'équivalent de 2 millions de dinars algériens comme le précise l'alinéa 2 a de l'article 58. Mais l'alinéa b parle de toute autre chose. En effet, dans le cas d'incidents qui touchent une équipe ou des personnes d'une façon qui porte atteinte à la dignité humaine en raison de sa race, couleur de peau, langue, religion ou origine, des sanctions supplémentaires peuvent être prononcées, comme par exemple disputer un match à huis clos, perdre la rencontre par forfait, se voir retirer des points ou se faire par ailleurs exclure de la compétition. Les spectateurs qui enfreignent l'alinéa 1a dudit article seront interdits de stade pour au moins deux ans. Les Algériens ainsi que l'opinion internationale ayant constaté les tristes évènements du Caire attendent l'application pure et simple du code disciplinaire de la Fifa pour que chacun recouvre ses droits.