Dans le programme quinquennal 2010-2014, il est prévu la réalisation de 1 200 000 logements, se répartissant ainsi : 40% de logements sociaux locatifs, soit 480 000 unités, 20% de logements sociaux promotionnels et 480 000 logements ruraux, soit 40% du total. Il faut y ajouter les logements sous la formule location-vente, soit 70 000 logements. La politique de construction de LSL sera donc poursuivie. La promotion immobilière soutenue par l'Etat est également poursuivie : LSP et AADL, avec des conditions mieux adaptées aux couches moyennes. L'accent sera porté sur la qualité de la construction au cours de ce programme, selon le ministre de l'Habitat, Noureddine Moussa. Concernant l'éradication de l'habitat précaire, il a été recensé en 2007, 530 000 bidonvilles. Le programme en cours pour régler ce problème porte sur 270 000 logements. L'Etat lancera les travaux de 70 000 logements en 2010. Quant au bilan des réalisations au 30 septembre 2009, le taux est de 95% avec 953 000 logements achevés, 600 000 sont en cours de réalisation. Le programme quinquennal 2005-2009 porte en fait sur 1 600 000 logements, dont 500 000 logements sociaux locatifs (LSL), 465 000 logements sociaux promotionnels (LSP) et 631 000 logements ruraux. Quant au vieux bâti, des études d'auscultation des immeubles sont menées dans quatre grandes villes, Alger, Oran, Constantine et Annaba, en vue de dresser le carnet de santé de chaque construction. Pour la requalification du tissu urbain, une enveloppe de 50 milliards de dinars est prévue (raccordement aux routes et réseaux). L'Etat a consacré ces dernières années 300 milliards de dinars à cette revitalisation du tissu urbain. Quant aux incitations, les postulants, dont les revenus se situent entre 1 et 4 fois le Snmg, bénéficieront d'une aide de l'Etat de 70 000 dinars et d'un crédit bonifié à 1% de taux d'intérêt. Ceux dont les revenus se situent entre 5 et 6 fois le Snmg, ne dépassant donc pas 72 000 dinars, ils bénéficieront d'une aide de 400 000 dinars et 1% de taux d'intérêt bonifié. Ces catégories peuvent postuler au LSP dans les villes et au logement rural dans les campagnes. Les fonctionnaires bénéficieront de crédits immobiliers à un taux bonifié de 1%. Pour baisser les prix du foncier et donc le prix du logement, la bonification sur le coût des terrains est de 80% dans les grandes villes comme Oran, de 95% dans les Hauts-Plateaux et 90% dans les wilayas du Sud. Concernant les logements AADL, les terrains sont gratuits. En dépit de tous ces efforts pour résorber la crise du logement, l'organisation des chantiers pose problème, l'émergence d'entreprises de grande taille ne s'est pas encore opérée et la qualité des constructions dans beaucoup de cas défie les règles urbanistiques. Enfin, l'ampleur de la crise du logement en Algérie malgré tous ces programmes nécessite des réponses à la hauteur des attentes. Le gap dans l'acquisition des techniques de construction modernes, dans la qualité de la formation, dans les délais de réalisation et dans la couverture des besoins dans les matériaux de construction devront être également réduits si l'on veut atténuer la tension sur le bâti.