Le ciment toujours plus cher, c'est ce que nous avons constaté à travers les différents points de vente des localités de la wilaya d'El-Tarf. De cinq cents dinars la semaine écoulée, le sac de 5O kilogrammes est passé, en l'espace de quelques jours, à six cents dinars pour se stabiliser à 7OO dinars. “C'est à prendre ou à laisser”, nous lance laconiquement un revendeur du chef-lieu de la wilaya. A ce prix, la plupart des programmes initiés récemment risqueront de traîner en longueur durant de longues années. C'est du moins l'avis de tous les entrepreneurs en charge des programmes de l'habitat de la wilaya. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, c'est au moment où le Premier ministre a promis de fixer sur le marché national le sac à 340 dinars, que l'envolée s'est produite. À ce rythme, le phénomène pénalisera, entre autres, les milliers de citoyens qui attendent depuis des années un logement décent et faussera les programmes de la wilaya qui compte réaliser les 8 500 logements ruraux inscrits pour le présent plan quinquennal. Avec la déclaration du Premier ministre, constructeurs privés ainsi qu'entrepreneurs se sont senti soulagés mais, depuis une dizaine de jours, les 400 sacs facturés précédemment à quatre -vingt-dix mille dinars sont écoulés sur place pour la bagatelle de cent-vingt mille dinars, soit une augmentation de quatre millions de centimes. Le dépôt de vente de la localité d'El Hadjar, wilaya d'Annaba appartenant à l'Erce a réajusté, récemment, le prix à trois cent soixante dinars alors qu'il était depuis l'an deux mille à deux cent quatre-vingt-dix dinars le sac. Actuellement, au vu de tout le monde dont ceux qui sont censés contrôler ce genre de marchés, il est cédé entre 650 et 700 dinars. Les constructeurs, à ces prix, risqueront de geler les travaux et plusieurs chantiers de la wilaya connaîtront le même sort.