La crise du ciment, qui secoue la wilaya d'El-Tarf, perdure et pénalise de nombreux chantiers. En effet, à ce jour, le sac de ciment de 50 kg est écoulé auprès des revendeurs à 850 dinars. Alors que, aussi paradoxal que cela puisse paraître, le chef du gouvernement lui-même l'avait plafonné à 340 DA. Mais, il semblerait que les spéculateurs sont décidés à passer outre les décisions de la République et, pour l'heure, rien n'est fait pour les en empêcher. Le drame, c'est que les répercussions de ce laisser-aller se fait déjà sentir puisque la première conséquence de cette hausse est l'arrêt des chantiers en cours à travers la wilaya. Paradoxalement, la montée en flèche du prix du sac de ciment n'a pas abouti à son entassement chez les vendeurs mais à sa pénurie. Le ministre du secteur disait, il y a quelques jours, que plus de 18 000 tonnes ont été distribuées dans l'est algérien. Questions : À qui et qu'en a-t-on fait ? Ce sont ces mêmes bénéficiaires qui, grâce à la complicité des uns et des autres, créent cette crise pour revendre le sac de ciment toujours plus cher. Des voix s'élèvent pour dénoncer cette pratique. “Il est temps de libérer les prix car ceux pratiqués actuellement sont insensés”, nous disent des entrepreneurs. Un autre ajoute : “Moi, lorsque j'ai un chantier je ne peux pas attendre mon tour de livraison.” D'autres nous apprennent que l'importation n'est pas une solution pour juguler cette crise, il faut remettre en marche nos cimenteries qui sont les plus performantes.