Faut enfiler les brodequins du… Chat botté, le “matou” tout noiraud d'une bande dessinée des Seventies, ou se chausser plutôt des bottes magiques de… Sept lieux pour pouvoir franchir l'étang aux canards qui s'était formé durant la dernière pluie de ce week-end à l'entrée du souk couvert de fruits et légumes de Birkhadem (Le puits de la servante), établi sur le tronçon de l'autoroute de Blida vers bled Sidi Abderrahmane. Et pour cause, de l'eau de pluie y suinte d'abondantes giclées de la vétuste gouttière, où il n'y a pas âme de chat échaudé sur la toiture. Et là, sous le préau du marché, alors qu'il pleuvait à torrent, d'aucuns parmi la clientèle s'inquiétaient du débit d'eau qui inondait ainsi la s'qifa (l'atrium) du marché. Renseignement pris, il y a eu la… “main” coupable de l'homme à l'origine d'une malfaçon qui engendre aujourd'hui tant de désagréments à l'étal du vendeur de pommes d'“amour” et de… “matloue” (les galettes pétries maison). D'ailleurs, il en parle, le brave… “p'tit vieux” : “L'eau pluviale ruisselait autrefois d'agréables glouglous dans le canal creusé à même le sol du temps du défunt Souk El-Fellah de Birkhadem, jusqu'au jour où un préposé à la sécurité du marché s'est astreint de son propre chef à colmater le caniveau au moyen de ciment, pour on ne sait quelle raison.” Et, depuis, l'eau y croupit en épaisse nappe phréatique à l'entrée du marché, où il est requis d'y retrousser le pantalon pour ne pas y prendre l'eau au bas du revers. Pis, la doléance du marchand de pommes d'amour auprès du responsable du bureau d'hygiène de la municipalité de Birkhadem a été rangée séance tenante dans le tiroir réservé aux tâches inscrites au chapitre du “reste-à-réaliser”. Pour l'exemple, il n'y a plus aucune trace de la rigole, ni du couvercle métallique, qu'une main blâmable à souhait a ensevelie à tout jamais sous une chape de ciment et de… silence qu'a brisée le brave marchand de pommes d'amour que les moins de trente ans ne connaissent pas.