L'exploitation de l'énergie solaire, l'énergie éolienne, l'uranium et les biomasses sont les principaux domaines de coopération qui intéressent les Chinois. Invité conjointement par la Chambre de commerce et d'industrie du Djurdjura et la Confédération des cadres de la finance et de la comptabilité, l'ambassadeur de Chine en Algérie, Liu Yuhe, accompagné d'une forte délégation, a effectué, dimanche et lundi derniers, une visite dans la wilaya de Tizi Ouzou où il avait eu à rencontrer des élus locaux, des universitaires, des hommes d'affaires, des représentants de la société civile et du monde sportif avec lesquels il s'est entretenu sur les possibilités de lancement de partenariats dans la région. Selon l'ambassadeur, ce déplacement, qui ressemble beaucoup plus à une mission de prospection, s'inscrit dans une série de visites qui ont pour objectif de se mettre en contact direct avec les réalités régionales en Algérie avec laquelle la Chine compte désormais renforcer les liens de coopération dans de nombreux domaines mais plus particulièrement économique. “En tout cas, le gouvernement chinois ne cesse d'encourager les entreprises de notre pays à investir en Algérie, ce qui se fait d'ailleurs de plus en plus sur le terrain”, a-t-il expliqué, soulignant, en ce sens, que le nombre de travailleurs chinois présents en Algérie dans le cadre des grands projets est de 35 000 à 40 000 alors que le montant des investissements a atteint 900 millions de dollars pour l'année 2009 et ce, au moment où les exportations chinoises vers l'Algérie ont atteint les 4,5 milliards de dollars, faisant ainsi de ce géant asiatique le troisième fournisseur de l'Algérie. Lors d'un point de presse à maintes reprises perturbé par le président de la CCFC, Karim Mahmoudi, qui voulait censurer certaines questions liées aux récents scandales, dont la presse s'en est faite l'écho, l'ambassadeur de Chine est longuement revenu sur l'amitié et les traditionnelles relations algéro-chinoises qu'il a considérées comme un facteur important dans le développement futur d'une coopération “mutuellement avantageuse entre les deux peuples”. Une coopération qui touchera, dit-il, même le domaine culturel par l'organisation, entre autres projets culturels, du Festival de la culture arabe en 2010 en Chine. Bien qu'il n'ait annoncé aucune perspective de partenariat dans l'immédiat, dans la wilaya de Tizi Ouzou où il s'est rendu, le représentant diplomatique de la Chine a souligné que son pays est intéressé notamment par la coopération en ce qui concerne l'exploitation de l'énergie solaire, l'énergie éolienne, l'uranium et les biomasses. Le point de presse a été précédé par une conférence-débat sur la politique de l'investissement direct étranger, IDE, en Chine.Présentant une rétrospective sur les IDE en Chine, le diplomate de ce pays émergent a noté que son pays qui, passant d'une économie planifiée à une économie sociale du marché, a su trouver le modèle qui lui convient et qui lui a permis de passer, en trois décennies, d'un pays receveur d'IDE à un pays qui détient plus de 180 milliards de dollars d'IDE à l'étranger