Les travaux d'un séminaire algéro-allemand sur les énergies renouvelables, notamment solaire, se sont ouverts, hier à Alger, en présence de nombreux représentants d'entreprises, d'organismes et d'experts des deux pays. Ce rendez-vous a permis de mettre en relief l'intérêt des deux pays pour ce secteur. Mettant en exergue la riche expérience allemande en la matière, plusieurs intervenants de ce pays ont noté que, pour pouvoir développer les énergies renouvelables en termes d'investissement et d'exploitation, «il est indispensable de mettre en place les lois adéquates». «Notre pays a réussi à progresser en matière d'énergies non fossiles grâce à une stratégie étudiée et à des lois idoines», a précisé Berthold Breid, expert de l'Académie des énergies renouvelables de Berlin (RENAC). La même source a ajouté à ce propos qu'il «est très possible de développer les capacités en énergies renouvelables en un temps très court», mais, conditionne-t-il, «avec la création d'un environnement favorable» ainsi qu'«une maîtrise parfaite de la technologie». Du côté algérien, le représentant du Centre algérien de développement des énergies renouvelables (CDER), M. Ali Hamidat, a plaidé pour l'établissement d'un «trait d'union» entre les firmes allemandes désirant investir en Algérie et les opérateurs nationaux. Le but recherché, ajoute-t-il, est «de développer des partenariats fructueux dans ce domaine». De son côté, le directeur général de la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie (AHK), M. Andreas Hergenrother, a exprimé la volonté de son pays d'approfondir sa coopération avec notre pays dans les domaines de l'environnement et des énergies renouvelables. «Nous sommes convaincus que nos deux économies partagent un intérêt commun à approfondir leur coopération dans ce secteur important», a-t-il indiqué d'emblée. Et de souligner que l'Allemagne, avec sa technologie et son savoir-faire, «aura sa place en tant que partenaire durable dans les domaines de l'environnement et des énergies renouvelables en Algérie». «Je suis convaincu que cette coopération sera un partenariat gagnant/gagnant comme beaucoup de partenariats algéro-allemands développés ces dernières années», a-t-il ajouté plus loin. Il est utile de souligner, par ailleurs, que notre pays s'est fixé l'objectif de produire environ 5% de son électricité par l'énergie solaire d'ici à 2015. Dans ce sillage, Mme Adamou du New Energy Algeria (NEAL) a fait savoir, lors de son intervention, que plusieurs projets avec les Allemands ont été inscrits sur l'agenda de son organisation. Il s'agit, entre autres, de la construction de la centrale hybride de production électrique de 150 mégawatts (MW) à Hassi R'mel. Cette centrale, dont la réalisation s'inscrit dans le cadre de la politique de développement des énergies nouvelles (photovoltaïque, éolienne et biomasse notamment), ajoute la conférencière, produira de l'énergie électrique par l'utilisation de l'énergie photovoltaïque (solaire) à raison de 30% et de l'énergie thermique (gaz) à hauteur de 70%. Sur un autre registre, un expert allemand a déploré la non-participation de l'Algérie à la création de l'Agence internationale pour les énergies renouvelables (Aier) qui sera lancée officiellement le 26 janvier à Bonn en Allemagne. «Nous avons invité l'Algérie à participer, mais nous n'avons reçu aucune réponse», déplore l'expert. S. B.