Permettez-nous, M. le wali d'Alger, de vous faire part de nos doléances, après avoir consommé toutes les voies de recours auprès de l'APC de Bordj El-Kiffan et de la circonscription administrative de Dar El-Beïda. En fait, nous voulons vous éclairer en bref sur notre quartier et ses misères, nous, qui sommes à quelques pas de la capitale. Nous sommes dans un quartier (lotissement) créé en 1989, comme tous les quartiers de la banlieue d'Alger, mais nous avons senti une marginalisation comparativement aux autres voisins et ce, sur tous les plans. Concernant l'assainissement, l'APC nous a réalisé le réseau principal partiellement (quelques rues), les autres ont été réalisées par les résidents sur leurs contributions. Pour la voirie, un tronçon d'environ 100 m, situé en périphérie, a été réalisé par l'APC. Quant à l'environnement, la situation, telle quelle se présente, nous amène tout le temps à nous en remettre au Bon Dieu pour nous épargner les diverses épidémies et allergies complexes. Cela s'explique par le fait que nous avons l'impression de vivre au cœur d'une décharge publique, la pollution d'un talweg (oued Bakora) en sus. Tout en vous signalant que nous n'avons pas le droit au passage quotidien des éboueurs, ni aux rondes d'insecticides, sans omettre l'éclairage public défectueux. Pour l'eau potable, à notre grand bonheur, nous avons appris, il y a de cela trois mois, qu'il y a eu un choix d'entreprise qui, malheureusement, refuse de s'installer sous prétexte qu'il y a une pénurie de tuyauterie en fonte (un leurre), ce qui nous fait dire que cette entreprise ne se plie pas aux règles des marchés publics, même avec un ordre de service de démarrage des travaux. Concernant les espaces de détente et de jeux, croyez-nous, nous vivons en dessous du niveau de vie et des commodités du dernier quartier de l'intérieur du pays. Cela au vu des enfants jouant avec toutes choses (sable, pierres, verre, plastique, pneus, tire-boulette…), mais pas un minimum de décence et de bien-être d'un citadin, sachant que ce sont des équipements largement à la portée de notre Etat. Nous nous contentons de ces doléances propres au quartier pour ne pas parler d'infrastructures communes avec d'autres quartiers, telles que les crèches, les piscines, la réhabilitation de l'école primaire Faizi2, qui rejette des eaux usées sur la RN24, la négligence dans la mise en place de ralentisseurs (déjà trois morts et un blessé grave) sur cette Rn, et la liste est encore longue. Nous vous informons que toutes ces requêtes ont été transmises au président de l'APC et à la circonscription administrative, hélas, sans suite. C'est pour cette raison que nous nous adressons à votre autorité pour nous prendre en charge d'une manière civique et, ensemble, nous garantirons même la paix sociale en sensibilisant nos concitoyens ayant peu de patience. Chabia El-Hadi Comité de quartier Berredouane, commune de Bordj El-Kiffan, Alger