Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, a reçu hier à Alger une délégation de la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples (CADHP), organe relevant de l'Union africaine (UA), conduite par sa présidente, Mme Reine Alapini-Gansou. Dans une déclaration à la presse à l'issue de cette audience, Mme Alapini-Gansou a indiqué que son entretien avec M. Messahel intervient après la rencontre qu'elle a eue avec des représentants de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH). Elle a indiqué avoir évoqué avec le ministre différents aspects liés à la question des droits de l'homme, notamment la liberté d'expression, les droits de la femme ainsi que les droits socio-économiques et culturels, rappelant que l'Algérie est un Etat signataire de la charte africaine des droits de l'homme et des peuples. Pour sa part, M. Messahel a souligné que cette rencontre, qui s'inscrit dans le cadre de la “concertation régulière” avec la CADHP, a été “extrêmement intéressante”. “L'Algérie a été l'un des concepteurs de la charte africaine des droits de l'homme et des peuples et partie prenante de la CADHP”, a-t-il rappelé, soulignant que cette commission est un organe “extrêmement important de l'UA et qu'à ce titre, l'Algérie fournit régulièrement ses rapports à la CADHP”. M. Messahel a déclaré, également, avoir discuté avec les membres de la délégation de la politique menée par l'Algérie dans le cadre du renforcement de l'Etat de droit et du volet relatif à la réconciliation nationale, ainsi que du renforcement des droits et des libertés. “L'Algérie est à l'avant-garde en matière d'engagement et de ratification d'instruments juridiques pertinents, notamment en ce qui concerne les droits de l'homme, les droits de la femme et de l'enfant”, a-t-il indiqué. Cette rencontre, a-t-il poursuivi, a été aussi l'occasion de clarifier certaines questions, notamment celle des disparus durant la décennie noire. “Nous avons expliqué la politique de réconciliation nationale et la prise en charge des familles victimes de la tragédie nationale”, a dit M. Messahel, soulignant qu'à ce titre, les Algériens “sont égaux et sans discrimination aucune, entre familles de disparus et familles victimes du terrorisme”. Le ministre a indiqué aussi que l'entretien a été une opportunité pour rappeler les acquis du peuple algérien en termes de droits socio-économiques, ainsi que les défis relevés par l'Algérie dans différents domaines tels que l'éducation, la santé, l'enseignement supérieur et l'habitat.