L'agence de Tizi Ouzou de la Caisse nationale des retraités (CNR) a organisé avant-hier une journée d'information sur la retraite. La rencontre vise à expliquer les raisons de l'abrogation de l'ordonnance 97-13, qui a suscité le courroux des candidats à la retraite. Le directeur de la CNR, M. Abderrahmane Metref, a animé une conférence sur le sujet pour expliquer les modalités de départ à la retraite après l'abrogation de l'ordonnance 97-13 récemment à l'occasion de la tripartite tenue les 2 et 3 décembre. D'emblée, le conférencier a voulu rassurer son auditoire en précisant que l'abrogation de cette disposition de facilitation de départ à la retraite avant l'âge de 60 ans, instauré par l'ordonnance 97-13 du 31 mai 1997, ne s'applique que pour les assurés ne remplissant pas les conditions d'admission à la retraite proportionnelle et sans condition d'âge à la date de l'abrogation de ladite ordonnance. “Autrement dit, ajoute l'orateur, les travailleurs qui remplissent les conditions d'ouverture du droit, candidats à une pension de retraite proportionnelle ou sans condition d'âge pour 32 ans d'activité, n'y seront pas concernés. Mais les moins de 50 ans seront touchés par la nouvelle disposition.” Pour sa part, M. Khelifi, sous-directeur, a expliqué les différents dispositifs de départ à la retraite. La retraite proportionnelle concerne les travailleurs âgés au moins de 50 ans justifiant d'un minimum de 20 ans de travail et de cotisation à la Sécurité sociale. Les femmes travailleuses bénéficient d'une réduction de la durée d'activité de 50 ans. L'âge requis est de 45 ans. La retraite sans condition d'âge est à la demande exclusive du travailleur salarié. Une mise en retraite prononcée unilatéralement par l'employeur n'a aucune base juridique, selon les intervenants.