Une frénésie tous azimuts s'est emparée des instances de décision et d'exécution pour la préparation de la 16e Conférence internationale du gaz (GNL16), prévue à Oran du 18 au 23 avril prochain. Même si l'on enregistre plus de 6 500 participants à ce forum mondial, il n'en reste pas moins que l'accent est toujours mis sur la nécessité de redorer le blason de la ville. “Pourvu que les travaux durent, comme ça, on aura une belle ville dont seule Oran a le secret”, devise avec philosophie un retraité de l'enseignement. Pour mieux faire passer la pilule des désagréments des grands travaux, les pouvoirs publics ont un leitmotiv lénifiant: “Il ne faut pas croire que les projets de construction sont l'unique apanage de Sonatrach. Ces réalisations resteront à Oran et bénéficieront aux citoyens pour l'après-conférence du GNL 16”, affirmait récemment le wali. Le directeur de l'urbanisme et de la construction (DUC) abonde dans le même sens en annonçant la livraison des structures dans les délais impartis. “L'ensemble des projets en cours de réalisation seront livrés avant le mois de mars prochain”, a estimé M. Temmar. Le Centre des conventions d'Oran (CCO), qui abritera l'ensemble des travaux, est considéré à juste titre comme le saint des saints. Avec un taux d'avancement des travaux estimé à 80%, le nouveau centre des conventions a été conçu pour satisfaire les besoins spécifiques des deux événements concernant la 16e conférence et le Salon international sur le gaz naturel liquéfié. Il est composé d'un auditorium de 3 000 places, de 2 salles de séminaires de 500 places chacune, de 20 salles de réunions, d'un palais des expositions de 10 000 mètres carrés, d'une salle de banquets de 2 000 couverts et d'un hôtel 5 étoiles de 296 chambres. C'est le plus grand centre de conventions jamais réalisé sur le continent africain, affirme le DUC. “Les autorités locales travaillent directement avec le gouvernement, le Comité national d'organisation (CNO) et la Sonatrach-Aval pour assurer aux participants des vols directs, le transport local, la sécurité et la facilité d'obtention des visas”, précise un responsable du CNO. Un chapiteau grandeur nature est prévu à l'aéroport d'Es Sénia. S'agissant du volet organique, Sonatrach-Aval est pressenti pour prendre en charge les aspects techniques en matière d'accueil des délégations, des opérations de cession des stands d'exposition, du transport, de la coordination avec les services aéroportuaires et portuaires, des services des douanes, de sécurité, ainsi que des banques. “Nous avons fait appel à 700 auxiliaires pour encadrer plus de 6 500 participants représentant 200 firmes internationales”, apprend-on de source proche du CNO. Concernant la logistique, 17 hôtels ayant souscrit à la marque de référence mondiale “qualité-tourisme-Algérie” ont été retenus pour héberger les participants à Oran, Aïn El-Turck, El Kerma et Es Sénia. Mais au-delà de cette prouesse, il est à craindre le déficit en matière de capacité d'accueil. “La wilaya d'Oran dispose actuellement de 3 000 chambres, ce qui est loin de répondre à la demande de plus de 6 500 experts en question énergétique attendus au GNL 16”, avertit un responsable local. En termes clairs, un apport de 7 000 chambres est souhaitable pour l'accueil et l'hébergement des hôtes d'Oran. D'autres hôtels seront au fur et à mesure choisis pour porter la capacité d'hébergement à 4 000 chambres. Des mesures ont été prises par Sonatrach qui a déjà loué deux ferries-hôtels de luxe auprès d'un armateur espagnol. Il s'agit de Grand voyager et Grand celebration, d'une capacité d'accueil de 2 000 chambres. “Nous devons prévoir un maximum de chambres afin de parer à toute mauvaise surprise”, ajoute notre interlocuteur. C'est dans ce contexte précis qu'ont été sélectionnées les sociétés ITE (Grande-Bretagne) et ETF (Australie) pour leur apport dans les domaines de la logistique et l'organisation des expositions. En tout état de cause, la course contre la montre est lancée à Oran qui ressemble, il est vrai, à un perpétuel chantier.