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Les partis et la corruption politique : l'arroseur arrosé
Publié dans Liberté le 28 - 12 - 2009

La moitié des sièges du Conseil de la nation vont se libérer. Le tiers des places vacantes sera pourvu par le chef de l'Etat. Pas toutes en réalité, puisque quelques locataires, bénéficiaires immuables des faveurs présidentielles, sont définitivement rivés à leurs divans. Des espèces de sénateurs à vie dont la longévité sera fonction de la longévité politique du Président.
Les deux autres tiers de la moitié du Sénat sortiront de l'étrange processus de sélection qui a cours dans les collectivités locales.
En théorie, les élus locaux devraient choisir parmi leurs homologues les attributaires des sièges libérés. La guerre fait rage, au grand dam des partis majoritaires dans les communes et wilayas et qui, pour une fois, sont confrontés à une élection non conforme à leur canevas, essentiellement basé sur la prérogative de fraude centralisée. Et ce sont ses propres fidèles qui défient la volonté de chaque paroisse ! C'est un insupportable paradoxe, en effet : un système électoral qui, dans toutes les élections nationales, contrôle le choix des citoyens jusqu'à reformuler la volonté populaire ne peut maîtriser les voix des élus qu'il a, pour la plupart, imposés par la fraude.
Depuis que la bourse des sièges au Sénat a ouvert, il n'est question que des prix des voix des élus électeurs. Aux dernières nouvelles : dix millions de centimes. On croit savoir que la fois passée, le tarif était de neuf millions. Ce qui veut dire que le marché des mandats tient compte de l'inflation et des revalorisations indemnitaires.
Les appareils n'ont plus prise sur l'issue d'un scrutin qui doit doter la Chambre “haute” d'un tiers de ses membres pour six ans et qui tranche selon des critères strictement pécuniaires. C'est tellement vrai qu'un responsable du RND, Miloud Chorfi, évoquait dernièrement la création d'un “front de lutte contre la corruption”. Le RND, qui se prévalait d'être une “machine électorale” à la veille du scrutin pour le troisième mandat de Bouteflika, n'arrive pas à faire correctement fonctionner son appareil quand il s'agit d'organiser l'expression de ses propres militants. Louisa Hanoune, de son côté, dit avoir conçu un procédé imparable pour s'assurer que les élus du PT ont voté pour le candidat officiel du RND. En matière de police politique, le trotskysme semble avoir des méthodes plus au point que celles des vigiles maison du système.
Le renouvellement partiel du Conseil de la nation tourne à la mise à nu d'un dispositif entièrement voué à la gestion corruptrice de la vie politique nationale. Les tuteurs politiques des différents appareils s'affolent là où, normalement, le résultat électoral est arithmétiquement prévisible, puisqu'il devrait dépendre du paysage politique des assemblées locales et des alliances contractées par les partis. Finalement, ils peuvent plus aisément asservir la volonté populaire qu'ils ne peuvent gérer leurs mouvements internes.
Le clientélisme et la corruption des consciences se retournent contre le régime qui les cultive dans un navrant spectacle où des “électeurs” que nous sommes supposés avoir élus font donc commerce de nos voix.
M. H.
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