Qui présidera le Sénat dans le cas où Bensalah se retirerait? Les élections pour le renouvellement partiel du Sénat se déroulent aujourd'hui. Après un suspense qui aura duré plusieurs mois et un travail de coulisses intense, le moment de vérité arrive pour les partis en lice. Loin des alliances qui ont mûri pour l'occasion et des polémiques autour du marchandage des voix, force est de constater que les observateurs ont les yeux rivés sur le poste du deuxième homme de l'Etat. M.Abdelkader Bensalah cédera-t-il son siège? Un grand mystère plane autour du poste de président du Sénat. Il faut savoir que, selon la loi organique, le président est élu après chaque renouvellement partiel de la composition du Conseil. Pour l'heure, aucune formation présente au Sénat n'a affiché publiquement son intention de désigner un candidat à ce poste. Des informations ont évoqué le nom de M.Abdelaziz Belkhadem. Mais avant d'être élus à ce poste, les prétendants doivent déjà avoir un siège au Sénat. Or, Belkhadem n'est pas sénateur. Il ne s'est pas porté candidat pour le renouvellement partiel sous les couleurs du FLN. Mais rien n'est moins sûr. Belkhadem pourrait être désigné dans le tiers présidentiel. Aussi, dans quelques jours le voile sera levé et le mystère résolu. Si M.Bensalah est reconduit dans le tiers présidentiel, il est très probable qu'il préserve son poste de président du Sénat, du moins pour le moyen terme seulement. Le président de la République auquel revient le dernier mot, peut intervenir dans les mois prochains pour désigner une personnalité au titre du tiers présidentiel susceptible d'occuper ce poste. Il faut savoir que même si l'installation du Sénat se fera avant la fin de la session d'automne, en d'autres termes avant la fin du mois de janvier, le Président, et c'est un usage depuis son élection à la tête du pays en 1999, laisse quelques sièges vacants. Un choix de taille qui demeure en relation directe avec le poste de président du Sénat. En termes plus clairs, il faudrait attendre encore quelque temps avant de cerner la future composition du Sénat. Par ailleurs, il convient de rappeler que les membres du Conseil de la Nation sont élus, pour les deux tiers, au suffrage indirect et secret parmi et par les membres des Assemblées populaires communales et des assemblées populaires de wilaya. L'élection se fait au scrutin majoritaire (l'effectif total du collège électoral est de 15.000 membres). Un tiers des membres du Conseil de la Nation est désigné par le Président de la République parmi les personnalités et compétences nationales dans les domaines scientifique, culturel, professionnel, économique et social. L'effectif des membres du Conseil de la Nation est égal à la moitié, au plus, de celui des membres de l'Assemblée populaire nationale. Il y a 48 circonscriptions binominales (2 sièges) correspondant aux wilayas du pays. Chaque siège est pourvu en un tour de scrutin si un candidat obtient la majorité absolue des voix, sinon un deuxième tour est organisé entre les deux candidats arrivés en tête. Pour être éligible, il faut être membre d'Assemblée populaire de wilaya et d'Assemblée populaire communale et âgé d'au moins 40 ans. La durée du mandat est de 6 ans. La Chambre est renouvelable par moitié tous les trois ans. Les premières élections se sont tenues le 25 décembre 1997. Le dernier renouvellement partiel a eu lieu le 30 décembre 2006.