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“Je crains une congolisation de l'Algérie”
Saïd Sadi à Béjaïa :
Publié dans Liberté le 15 - 11 - 2003

Saïd Sadi, lors d'une conférence-débat animée à Béjaïa
“Je crains la congolisation de la nation algérienne”
Le leader du RCD estime que seule la décentralisation peut sauver le pays du danger que représente le système en place.
“Il n'y aura pas de crédibilité politique, ni de stabilité institutionnelle, encore moins de cohésion sociale, sans qu'il y ait un développement économique viable. Celui-ci passe par la décentralisation des pouvoirs publics, notamment politique, car l'évolution mondiale va vers la démocratie de proximité”, a déclaré d'emblée, le Dr Saïd Sadi, président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), lors de la conférence-débat qu'il a coanimée, jeudi dernier, après la rupture du jeûne, avec le président de la Chambre de commerce et de l'industrie (CCI-Soummam), M. Idir Hocine, dont le thème est “Développement local et décentralisation”.
Il faut signaler que la salle des conférences de l'hôtel Madala ayant abrité cette rencontre-débat s'est avérée trop exiguë pour contenir le public nombreux venu y assister. Devant l'importance du nombre de personnes qui confluent vers les lieux, les organisateurs ont dû, d'ailleurs, installer des haut-parleurs à l'extérieur de la salle, afin de permettre à une foule impressionnante, composée de plusieurs acteurs de la société civile locale (des opérateurs économiques, des hommes de culture et du monde sportif, des syndicalistes, des délégués du mouvement citoyen…), de suivre les débats sur la vaste esplanade de l'hôtel.
Intervenant entre les deux communications, le premier vice-président du RCD, M. Djamel Ferdjellah, a tenu, pour sa part, à présenter des excuses à ces nombreux citoyens qui n'ont pas pu prendre place à l'intérieur de la salle des conférences, expliquant que “les salles du TRB, de la Maison de la culture et de l'Omnisports de Béjaïa nous ont été interdites”. Avant d'ajouter que “les espaces d'expression sont de plus en plus réduits par un pouvoir qui veut étouffer la voix des démocrates”, déplore le n°2 du RCD.
Au cours de sa communication, le leader du RCD a axé son discours sur le problème du système centralisé que “les tenants du pouvoir ont décidé d'imposer à l'Algérie, dès 1962”. “Les responsables d'alors, ajoute l'orateur, étaient obnubilés, voire fascinés, par le modèle français, à savoir le système jacobin. Néanmoins, ce mimétisme infantile a produit des effets pervers pour le pays”.
Selon les termes du Dr Saïd Sadi, “les conséquences de cette politique de replâtrage sont tellement graves qu'on assiste aujourd'hui, à un délabrement sans précédent du système”.
Afin d'étayer ses propos, il citera à titre d'exemple “l'opacité et l'incohérence ayant caractérisé la gestion du dossier du groupe Khalifa qui a, selon lui, occasionné une perte de 2,5 milliards de dollars au pays”.
Dans la même foulée, il notera qu' “en dépit de l'ampleur de ce scandale politico-financier qui a défrayé la chronique nationale, aucune commission d'enquête n'a été mise sur pied pour élucider les tenants et les aboutissants de cette affaire”.
Par ailleurs, le conférencier fera remarquer qu'“au moment où les dirigeants du pays insistent sur la nécessité de préserver la cohésion nationale, on constate malheureusement une hyperconcentration tribale au sein du gouvernement actuel. Nous voulons une régionalisation modulable et non pas du régionalisme”, martèlera-t-il.
Revenant sur les solutions urgentes que préconise le RCD pour sortir de cette crise multidimensionnelle qui ronge la maison Algérie, l'orateur estimera que “la première réforme qui s'impose aujourd'hui, c'est de renouveler cette génération qui dirige les différentes institutions de l'Etat. La seconde étape consiste à procéder à la réorganisation de l'ensemble des institutions de l'Etat de telle façon à permettre une réelle décentralisation des pouvoirs de décision”.
À ce sujet, le président du Rassemblement présente le Pacte de la refondation nationale (PRN) que propose son parti comme “une alternative démocratique à même de garantir un Etat de droit”.
Plaidant pour un grand Maghreb uni et fort face à des partenaires occidentaux qui n'attendent des pays du Sud qu'une nouvelle réorganisation géopolitique, le Dr Saïd Sadi soutient qu'“il faut décentraliser tous les pouvoirs publics, car l'avenir réside dans une Afrique du Nord régionalisée”.
En réponse aux questions posées lors des débats ayant suivi sa conférence, le leader du RCd affirme que son parti est en train d'œuvrer pour rassembler toutes les forces démocratiques et républicaines du pays autour des états généraux qu'organisera le RCD le 4 décembre prochain à Sidi Fredj (Alger). Les participants à cet important rendez-vous politique auront à arrêter une résolution commune qui permettra au courant républicain de contrecarrer la mouvance islamo-conservatrice lors de la prochaine élection présidentielle.
Pour sa part, le président de la Chambre de commerce et de l'industrie (CCI-Soummam) brossera le tableau de la situation économique de la wilaya de Béjaïa, en s'appuyant sur quelques chiffres qu'il juge “très positifs”, malgré les lourdeurs de l'administration publique.
“Pas moins de 2 000 PME ont été créées ces dernières années dans la seule wilaya de Béjaïa, dont une vingtaine de sociétés ont pu réaliser des opérations d'exportation dans les différents secteurs d'activités”, dira M. Idir Hocine qui ne manquera pas de préciser, en outre, que “malgré les potentialités de la région, quelque 500 dossiers d'investissements demeurent bloqués au niveau des différents services de l'Etat”.
K. O.
Renouvellement du sénat
Une échéance stratégique pour Bouteflika
Le président devrait prendre le contrôle du Conseil de la nation grâce au tiers bloquant et aux dissensions des élus FLN.
Le président de la République a convoqué le corps des grands électeurs (élus locaux) en vue du renouvellement de la moitié des membres du Conseil de la nation pour le 30 décembre. Selon le ministère de l'Intérieur, le vote sur les nouveaux sénateurs de la Kabylie interviendra après les élections locales partielles (les résultats du scrutin du 10 octobre 2002 ont été invalidés à Béjaïa et à Tizi Ouzou). Au-delà de cette anomalie dans la procédure, induite par le boycott des élections locales en Kabylie, le renouvellement partiel du Sénat se déroulera, pour la première fois, en fonction des dispositions définitives de la Loi fondamentale. Les sénateurs, élus ou désignés, en décembre 1997, remettront systématiquement leur mandat. Les grands électeurs éliront, parmi leurs pairs, quarante-huit sénateurs. Le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, pourvoira, pour sa part, vingt-sept sièges du tiers présidentiel (24 + 2 sièges restés vacants depuis par leurs titulaires appelés à gérer des départements ministériels).
À l'issue de cette opération, la configuration de la composante du Conseil de la nation changera incontestablement au profit du premier magistrat du pays. Le tiers présidentiel, lui, sera totalement acquis (tous les sénateurs désignés par le président Zeroual achèvent leur mandat en décembre prochain). Avec au moins 48 sièges occupés par ses hommes, Abdelaziz Bouteflika a les coudées franches pour bloquer au besoin les projets de loi votés par l'APN, dominée par le FLN. Des articles de la Constitution exigent l'adoption d'une loi par le vote favorable d'au moins les deux tiers des 144 membres du Sénat. Ces dispositions ont été prises pour bloquer justement les initiatives de l'APN, si cette dernière venait à être contrôlée par des forces politiques intégristes. L'expérience des élections locales de 1990 à l'issue desquelles le Fis dissous a raflé la majorité des sièges des assemblées locales, puis celle des législatives avortées de 1991 ont inspiré les concepteurs de la révision constitutionnelle de 1996. Ces dispositions serviront, toutefois, aujourd'hui, à un tout autre escient : celui de barrer la route au FLN, sous la direction de Ali Benflis, l'adversaire déclaré du chef de l'Etat à l'élection présidentielle de 2004. Au-delà de cette donne, le FLN n'a pas de grandes chances de faire une percée spectaculaire au Sénat, où il occupe une dizaine de sièges et ce, malgré ses très bons résultats aux élections locales de 2002.
La dispersion des rangs de ses élus locaux lui sera préjudiciable. Le coordinateur du mouvement de “redressement” du FLN, Abdelaziz Belkhadem, a annoncé récemment que 3 000 élus FLN ont rallié son camp. Ce qui signifie que leurs voix seront irrémédiablement perdues pour le FLN, au profit peut-être du RND.
Ce dernier se maintiendra d'ailleurs en bonne place au Sénat, ne serait-ce que parce qu'il garde une quarantaine de sénateurs qui n'ont rempli encore que la moitié de la durée de leur mandat de six ans. Le mouvement El-Islah sera représenté, pour la première fois, au Conseil de la nation grâce au nombre important de ses élus locaux.
Souhila H.


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