Le Conseil des participations de l'Etat va plancher prochainement sur le cas de Sonelgaz, d'Algérie Télécom, de Mobilis en vue de leur assainissement. C'est du moins ce qui est annoncé dans un document de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), rendu public et dans lequel sont évoquées les principales mesures de la tripartite des 2 et 3 décembre derniers. Le Conseil des participations de l'Etat aura également à traiter le cas d'autres entreprises à l'image des EPE de la SGP ERGTHY : grands travaux hydrauliques, des EPE de la SGP travaux publics (Sintra) et des EPE des SGP productions animales (Proda) et développement de l'amont agricole (SGDA). Aussi, le document de la Centrale syndicale fait part de la décision du Conseil des participations de l'Etat de procéder à l'assainissement et la modernisation d'entreprises publiques relevant d'un certain nombre de filières. C'est ainsi que dans le domaine pharmaceutique, Saidal a été retenue. Air Algérie, l'ENTMV et la SNTF ont été également retenues parmi les entreprises activant dans le domaine du transport. S'agissant du tourisme, il est question de réhabiliter et de moderniser 11 hôtels dont 9 situés dans le Sud algérien. La création d'un groupe industriel minier rattaché au secteur de l'énergie est prévue à cet égard, en même temps qu'il est question d'un plan d'assainissement touchant trois entreprises du secteur mécanique : CMT, CMA et ENMTP. Quant au secteur de l'électroménager et de l'électricité, deux entreprises ont été choisies dans ce cadre : il est ainsi question de Rouiba Eclairage et de l'Eniem de Tizi Ouzou. 60 EPE de la SGP Indjab, Cosider, ont été pour leur part retenues dans le domaine du bâtiment. Les arguments présentés explicitement à ce sujet dans le rapport élaboré par les responsables de la Centrale syndicale indiquent que “des progrès sont attendus dans l'assainissement de l'environnement économique de l'entreprise par l'achèvement et l'approfondissement des réformes économiques, notamment la préservation du marché local des spéculations et des pratiques parasitaires, pour permettre à l'entreprise nationale publique ou privée d'améliorer sa productivité et sa compétitivité en vue de reprendre une place majeure sur le marché local et d'aller à la conquête de marchés extérieurs”. S'agissant des actions engagées dans le cadre du contrôle économique, il est annoncé que le code du commerce sera révisé. Son objectif étant “de faire reculer la vente sans facture et pour restaurer le contrôle légal des prix, notamment les charges appliquées à la revente”. Abordant la lutte contre la contrefaçon, contre la fraude et l'évasion fiscale, il est indiqué qu'il est requis dans ce cadre “une action collective de l'UGTA, des confédérations patronales, des opérateurs économiques et des pouvoirs publics pour réprimer les spéculations et les excès qui marquent le marché”. Dans le même ordre d'idées, il est annoncé l'accroissement de la part de l'entreprise nationale dans la réalisation des programmes publics d'investissement et dans la sous-traitance découlant de la relance des entreprises publiques en partenariat avec les investisseurs étrangers, ainsi que la modernisation des entreprises publiques disposant de marché pour assurer leur pérennité et en améliorer la productivité avec le concours des partenaires technologiques étrangers. La modification du code de marché public est également annoncée. Le relèvement du pourcentage de la préférence nationale pour l'accès, par les entreprises nationales aux marchés publics, le recours au gré à gré simple dans le cas où les entreprises nationales sont en mesure de réaliser un ou une partie du projet, des facilitations pour les entreprises nationales en matière de cautions et de garanties pour l'accès aux marchés publics.