Affable, disponible comme jamais et toujours souriant, l'attaquant international du FSV Mayence 05, Amri Chadli, a charmé tout son monde, lundi en fin d'après-midi, au cours de son bref passage à Oran. Arrivé à Oran la veille, Amri Chadli a profité de ses courtes vacances de fin d'année au bled pour aller se ressourcer du côté de M'sirda, plus précisément dans la commune de Laâchache, où il compte le plus gros de sa famille. Au cours de la journée passée sur la terre de ses aïeuls, qui coïncidait d'ailleurs avec la fête de l'Achoura, Amri Chadli s'est montré particulièrement généreux. “Il a fait don de 30 millions de centimes à la mosquée du village, puis il a offert un million de centimes à chaque membre de sa famille, qui étaient plus d'une soixantaine. En tout, Chadli a distribué près de 100 millions”, témoignera à Liberté un de ses cousins habitant Oran. Et à Oran justement, pour son retour, avant-hier vers 17h30, à son point de départ, à la cité des Castors, chez son oncle paternel pour être plus précis, Hadj Amri Mohamed, mitoyen du célèbre restaurant “Chez Djila”, où son ami Djilali le Parisien s'est occupé de tout, l'attaquant de Mayence eut une très belle surprise en trouvant l'ancien capitaine bien connu de l'EN et du MCO, Si Tahar Cherif El-Ouazzani à son accueil. “C'est un honneur et un immense plaisir. Pour moi, vous êtes l'égal de Belloumi ou de Madjer”, lui glissera à l'oreille, impressionné, Amri Chadli, avant d'affirmer, par la suite en conférence, “que Cherif El-Ouazzani fait partie des plus grands joueurs algériens de l'histoire et est une véritable légende africaine”. “Je me souviens très bien de mon premier match avec l'équipe nationale, c'était en juniors, en 2002, à Abidjan, en Côte d'Ivoire, si j'ai bonne mémoire. Dès qu'il a su que j'étais Algérien, un Malien ou un Ivoirien, je ne sais plus trop, a immédiatement demandé des nouvelles de Cherif El-Ouazzani. C'est dire qu'en Afrique, c'est un des plus grands”, relatera la star oranaise du jour. Indiquant “être plus prêt que jamais”, si toutefois l'entraîneur national Rabah Saâdane décidait de l'intégrer dans le groupe en partance pour Luanda, Amri Chadli n'a, par ailleurs, guère caché “une certaine frustration d'être passé à côté de quelque chose de grandiose en ne prenant pas part aux récentes éliminatoires jumelées de la CAN et du Mondial 2010”. “Surtout lorsqu'on voit la forte charge émotionnelle qui a traversé tout le pays”, regrettera l'international algérien du FSV Mayence, qui n'omet, toutefois, pas de rappeler, dans des termes à peine voilés, une certaine légitimité de “refaire partie de cette EN que je n'ai pas vraiment l'impression d'avoir quittée plus d'une semaine, alors que ce sont deux longues années qui se sont écoulées depuis mon dernier match et ma blessure au bras qui m'a d'ailleurs valu une opération chirurgicale”. “A Abidjan, en 2002, on m'a parlé de Cherif El-Ouazzani !” “Moi, j'étais là (en équipe nationale), j'ai répondu à l'appel quand il n'y avait rien !” rappellera l'actuel réserviste en EN, pour qui “les choses ont beaucoup changé et évolué dans le bon sens”. Visiblement toujours marqué par le “traumatisme guinéen”, et “gardant toujours en mémoire cette soirée cauchemardesque” du 16 juin 2007, Amri Chadli a, aussi, mis en relief “le rôle joué et le travail effectué par l'ex-sélectionneur Jean-Michel Cavalli que l'actuel entraîneur, M. Saâdane, a su parachever dans les bons résultats enregistrés, surtout que, dit-il, le groupe a beaucoup appris de ses défaites passées et a su retenir les erreurs du passé pour devenir plus fort, comme il l'a prouvé à chaque sortie de ces éliminatoires qu'il a terminées en apothéose avec un statut mérité de mondialiste”. Confiant au passage “avoir supporté un certain temps le MCA en raison de la présence dans ses rangs de mes amis Deham et Bouzid”, Chadli, qui ne suit plus “l'actualité du championnat national depuis 2007”, demeure, “comme tout Tlemcénien d'origine, un supporter du WAT”. En fin de contrat avec son actuel club employeur en juin 2010, mais ne cachant aucunement son “désir de prolonger l'aventure avec Mayence, vu qu'il existe un attachement réciproque entre toutes les parties”, Amri Chadli réaffirmera, pour conclure, sa “grande détermination à tout faire pour retrouver les Verts et d'être de la campagne angolaise”. “Même si le destin veut que je ne prenne pas part à la CAN, je ne serai que doublement motivé pour accrocher le wagon du Mondial”, soulignera l'ambitieux international de 25 ans qui devait rallier Paris le soir même.