Profitant de la présence massive avant-hier des élus locaux au niveau du siège de la wilaya de Béjaïa, à l'occasion des élections sénatoriales, les élus de l'opposition issus des sept APC en dysfonctionnement, ont tenu à sensibiliser, à travers une déclaration rendue publique, leurs camarades élus sur la situation de blocage que vivent les communes de Tinebdar, Sidi-Aïch, Toudja, Chemini, Béni-Mellikèche, Melbou et Timezrit. Désignant le premier magistrat de la wilaya comme “seul responsable” de cette situation, l'accusant d'“avoir foulé aux pieds le principe élémentaire de la représentation, du fait qu'il s'est substitué aux assemblées élues”, les signataires de la déclaration lancent un appel solennel à leurs pairs “pour contrer la primauté de l'exécutif sur le législatif”. Poursuivant leur réquisitoire contre le chef de l'exécutif de wilaya, les élus protestataires font endosser au wali de Béjaïa “la responsabilité du retard cumulé dans l'inscription et/ou la réalisation des projets” et l'interpellent sur “les conséquences qui pourraient découler du blocage et de la politique de léthargie prônée par celui-ci.”Par ailleurs, ce groupe d'élus d'opposition se dit “déterminé à poursuivre notre combat, en organisant d'autres actions de plus en plus ciblées pour faire aboutir notre revendication légitime”. La première réaction à cette déclaration au vitriol est venue de la part de l'un des présidents des APC bloquées, à savoir Braham Bennadji, P/APC de Tinebdar: “Devant l'impasse de la politique de blocage menée par les élus et leur isolement par les populations, ces élus bloqueurs multiplient les sorties médiatiques pour se voiler la face et chercher un bouc émissaire en la personne du wali pour s'innocenter face aux citoyens qu'ils ont pénalisés pendant deux années. Après deux exercices de gestion, l'heure n'est pas à l'agitation stérile, mais celle des bilans. Chaque élu doit présenter et assumer son bilan devant ses électeurs et ne pas se masquer avec l'alibi de l'administration.”