Encore une fois, le centre-ville d'Ighzer-Amokrane, chef-lieu de la commune d'Ouzellaguen (Béjaïa), a été le théâtre d'un énième cambriolage, jeudi après-midi, d'une bijouterie située sur la rue commerçante de l'ex-lycée, au quartier d'Aghalad. En effet, la scène digne d'un film hollywoodien, qui s'est déroulée en plein jour et sous les regards impuissants de paisibles citoyens, a replongé la localité dans un climat de psychose. Selon des témoins oculaires, c'était vers 15 heures qu'un gang composé de six individus encagoulés, dont l'un armé d'un fusil à pompe, a fait irruption dans l'enceinte du magasin, immobilisant de ce fait le jeune commerçant. Ayant tenté de résister à cette attaque, ce dernier recevra un coup de poignard à la cuisse, avant de s'écrouler, laissant les assaillants accomplir leur forfait en toute quiétude. L'intervention courageuse d'un jeune commerçant voisin, qui voulait porter assistance au bijoutier blessé, sera vite repoussée sous la menace de mort de la part de cette bande de malfaiteurs. Les cambrioleurs, après s'être emparés d'une importante quantité de lingots d'or et autres bijoux, ont réussi à prendre la fuite vers les hauteurs de la ville, en empruntant un passage donnant accès à une vaste oliveraie. La victime, gisant dans une mare de sang, sera immédiatement transférée à la polyclinique de la ville, située à quelques encablures du lieu du drame, afin de recevoir les soins nécessaires. Alertés par les citoyens, les éléments de la sûreté de daïra Ifri-Ouzellaguène investiront les lieux pour ouvrir une enquête sur les circonstances de cette énième attaque à main armée. Il est à noter que cette localité connaît, ces derniers mois, une recrudescence sans précédent des actes de banditisme (vol, agression, hold-up, homicide volontaire…). Pour rappel, plusieurs autres magasins, notamment des bijouteries, ainsi que des maisons de particuliers ont été dévalisés au cours de cette année dans la commune d'Ouzellaguen. La scène la plus spectaculaire remonte au 15 novembre dernier, lorsqu'un gang de malfaiteurs s'attaqua à l'antenne postale du village Ifri pour s'emparer de l'argent dans les caisses. C'est dire que le gangstérisme a la peau dure dans cette région de la vallée de la Soummam.