Le jeu de pok ta pok oppose deux équipes de six joueurs chacune. Les deux se disputent une balle ou pelote de caoutchouc pleine, pesant jusqu'à 3 kilos, que chacune des deux parties tente de faire passer horizontalement à travers un anneau placé sur un mur latéral. On ne doit frapper la balle que du coude, de la hanche ou du genou, surtout pas du pied ou de la main, ce qui rend les buts extrêmement difficiles à marquer. On peut jouer des heures durant sans qu'aucun point ne soit inscrit par l'une ou l'autre équipe. On ne s'en lasse pas pour autant. Les joueurs devant éviter que la balle ne touche le sol dans leur camp, ils doivent faire montre d'une détermination exceptionnelle et d'un engagement à toute épreuve, ce qui rend le jeu encore plus agréable, soulevant même les hourrah des spectateurs. Résultat : pas une place de libre sur les gradins, les touristes ne veulent rien rater du match de pok ta pok. Lorsque l'un de joueurs parvient enfin à faire passer la balle dans l'anneau, le jeu prend fin. Mais ce qui est un jeu de nos jours était plutôt un rite au temps des Mayas. Le terrain de jeu représentait la plateforme terrestre, censée séparer l'inframonde (l'enfer) du monde supérieur (le ciel). Et le rite devait s'achever dans le sang, paradoxalement par la décapitation du chef de l'équipe victorieuse, généralement un chef religieux, qui gagnait ainsi le privilège de se rapprocher des dieux et de plaider auprès d'eux la cause de leur peuple.