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Hospitalité des langues ou pollution féconde ? (1/2)
Souffles…
Publié dans Liberté le 07 - 01 - 2010

L'histoire nous a appris la leçon suivante : chaque fois qu'une culture se trouve traversée par un ensemble d'éléments provenant d'autres cultures étrangères, elle devient immunisée, vaccinée. Ainsi, chaque fois qu'une langue est “positivement” violée !!! par d'autres langues, elle se reforge et se fait une nouvelle mémoire. Une nouvelle résistance. Les langues qui ont vécu l'aventure du colonisateur ou l'amertume du colonisé, une fois rescapées de ce naufrage, sont habiles à l'évolution. Une culture qui a peur d'une autre, vit dans un état de dégénérescence. La peur de mourir, ce sentiment vécu par une langue ou une culture est le signe de la vieillesse et de la sénilité. Une balise de détresse historique. Une ménopause de créativité. Les cultures, comme les langues, celles qui, par leur histoire complexe et par leurs expériences des savoirs, sont hospitalières, possèdent une forte immunité contre la peur de l'autre. Les Turcs, en remplaçant les caractères arabes de la langue de l'empire ottoman par des caractères latins, disposaient d'un courage intellectuel exceptionnel et d'une expérience unique du colonisateur. Ce fut un bouleversement historique, un séisme ; du jour au lendemain, l'intelligentsia turque passe la gomme sur toute une mémoire ancrée dans des symboles ancestraux. Et parce que leur langue avait besoin de se reverdir ou se rajeunir, tout un peuple se trouva détacher d'un patrimoine symbolisant un empire qui dominait la moitié de la terre.
Les linguistes et les scientifiques arabes d'aujourd'hui sont appelés, en toute urgence et avec courage intellectuel, loin de toute interprétation religieuse morbide, à prendre en charge leur langue qui vit dans une agonie civilisationnelle aiguë et continue. Sans cette assistance impérative, la langue arabe est condamnée à endurer deux sorts, deux mauvais destins : le premier, c'est l'hégémonie totale des langages locaux tels le chami, le khalidji, l'égyptien ou le maghribi. Cette situation culturelo-linguistique provoquera, sans doute, l'effritement et la décomposition de la langue arabe littéraire. Le deuxième destin se caractérise par le retour de la langue arabe à la chrysalide religieuse renfermée.
Depuis la Seconde Guerre mondiale, dès que la langue arabe, par les efforts d'une nouvelle intelligentsia ouverte et créative, capte un concept ou adopte un nouveau terme parvenant d'une autre sphère culturelle ou linguistique, les “puristes” arabophiles crient au scandale ! Manifestant leur refus en faisant barrage à tout progrès. Une langue traînée vers le passé passéiste est une langue menacée, à tout moment, d'extinction. La langue amazighe, par ses multiples variations locales maghrébines, a besoin, quant à elle, de se libérer du folklorisme et de l'idéologisation. Une langue ne peut s'imposer que par et dans la belle création, dans et par la profonde réflexion. Elle se défend par la création, l'éducation et le respect. Les langues ne se protègent pas par la polémique politicarde, religieuse ou raciste. Le nationalisme extrémiste assassine et étouffe les langues, celles qu'il prétend défendre.
A. Z.
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