Match de la dernière chance aujourd'hui pour la sélection nationale. Seule une victoire face au Mali peut encore laisser espérer une qualification au deuxième tour. À condition également de gagner l'ultime confrontation du groupe face à la formation du pays hôte. Le goal-average est particulièrement défavorable. Les 3 buts encaissés face au Malawi imposent de ne rechercher que le succès. Il n'y a pas d'autre choix après la défaite humiliante, face à une formation que tout le monde considérait comme modeste. À l'évidence, personne ne connaissait cette équipe, ni ne l'avait suivie avec le sérieux nécessaire et obligatoire en de pareilles circonstances. Car les choses évoluent et avancent avec le temps. Dans les années 70/80, les responsables du football du Malawi lançaient invitation sur invitation pour pouvoir se confronter à notre équipe nationale, aux fins d'apprendre et de progresser à son contact. Il est apparent que la préparation à cet important rendez-vous continental a laissé à désirer en de nombreux points. Des sélectionnés, officiellement blessés, ont été autorisés à quitter le regroupement précompétitif pour tourner des spots publicitaires et se payer des bains de foule. Cette entorse aux principes élémentaires régissant la préparation et la gestion d'un groupe, avec ses aspects disciplinaires et psychologiques, n'a pourtant pas été un écueil, à l'alignement de l'un d'entre eux, comme titulaire face au Malawi. Des discussions sur les primes, la publicité, le code disciplinaire, ont eu lieu à une poignée de jours de l'ouverture de la compétition. Ces problèmes d'argent ont surgi au moment où l'Etat a mis à disposition des moyens extraordinaires pour permettre à la sélection et aux joueurs d'être au top. Le manque d'argent et d'aide, cette excuse leitmotiv jusque-là ne pourra être avancée parmi toutes celles qui seront citées pour tenter d'expliquer d'autres faux pas. Pour effacer l'humiliation faite à des professionnels qui ont reçu, par “plus petits”, des leçons sur la manière de jouer un football simple, plaisant, efficace, au service d'une volonté de gagner à toute épreuve. Pourtant nos adversaires, eux aussi, ont joué par forte chaleur et taux d'humidité très élevé, ce match, le seul de tout le tournoi, programmé à une heure indue. L'horaire inapproprié et la période propice à la canicule étaient pourtant connus bien longtemps avant le début de la compétition sans que cela n'ait fait l'objet de la moindre protestation, ni pris en compte dans la préparation. Alors maintenant, il faut pleinement assumer.