Un taux d'avancement global est de 21% pour le projet du tramway, tel est le chiffre phare de la visite qu'a effectuée hier à Oran le ministre des Transports, Amar Tou, venu inspecter les nombreux chantiers relevant de son département. En effet, ce sont les étapes consacrées au chantier du tramway d'Oran qui ont le plus retenu l'attention du ministre. Depuis hier, il est un fait acquis que la mise en service du tramway ne pourra intervenir dans les délais contractuels. Un constat qui jusqu'ici aussi bien le maître de l'ouvrage l'Entreprise du Métro d'Alger (EMA), le consortium franco-espagnol Tramnour qui a réalisé le projet et les autorités locales se refusaient à reconnaître officiellement. Et pour cause, avec un taux d'avancement de 21% seulement un an après le démarrage des travaux, l'échéance de la mise en service fin 2010 ne pourra être atteinte d'autant plus que les prochains tronçons à réaliser vont poser des difficultés autrement plus importantes. Il s'agira pour la société de réalisation d'intervenir sur les artères du centre-ville d'Oran, avec le casse-tête de la circulation et de la déviation des réseaux. Ce dernier point cumule aussi les contraintes et les retards puisque sur certaines zones d'intervention, le taux de déviation desdits réseaux atteint à peine 3% et 47%. Si c'est là l'un des arguments avancés par l'EMA pour justifier le retard, nous avons appris par des indiscrétions que du côté du consortium Tramnour, l'on se soit surtout plaint des retards de paiement de situations financières. Pour le ministre, dont on dit qu'il suit de près ce projet, les remarques d'ordre technique et de conduite des travaux n'y feront rien. Au vu du constat sur le terrain, il faudra bien compter un an de retard avant que les Oranais puissent emprunter ce tramway qui depuis plus de 12 mois les fait patauger dans la boue et perturbe toutes les activités et la circulation urbaine. Pour rappel, le projet du tramway d'Oran depuis son lancement a vu des modifications intervenir pour l'extension de la ligne vers le Sud en direction de l'aéroport et vers l'Est pour desservir le pôle universitaire Belkaïd. La délégation a pu encore découvrir l'une des voitures du futur tramway, la Citadis-302 du tramway exposée au Palais des expositions et qui est fournie par Alstom. Pour cette première journée de sa visite, le ministre des Transports qui s'est rendu à l'aéroport et au nouveau chapiteau recommandera un renforcement de la sécurité, avant de découvrir plus tard dans la journée que le téléphérique d'Oran à l'arrêt était déficitaire comme expliqué par un représentant de l'Entreprise de transports d'Oran (ETO) qui le gère. Ce téléphérique qui a déjà fait l'objet d'une première rénovation, il y a un peu plus de trois ans, doit être à nouveau remis à niveau. En fin de journée, c'est au port d'Oran que devait se rendre le ministre pour y inspecter les travaux entamés dans le cadre de la 16e Conférence du GNL où deux car-ferries de luxe devront rester à quai durant l'évènement.