L'ambiance étant détendue, les joueurs de l'équipe nationale se réveillent en ce matin du 15 janvier avec la mine revigorée. La victoire de la veille contre le Mali a redonné de l'espoir aux Verts qui, désormais, peuvent prétendre à une qualification aux quarts de finale à condition, bien sûr, de bien négocier le prochain match contre l'Angola, prévu ce lundi à 17h au stade de Luanda, soit à la même heure que l'autre match du groupe Mali-Malawi. Obligés de rester à l'hôtel, après avoir pris un bon petit-déjeuner, les joueurs se rassemblent par petits groupes dans le hall de l'établissement hôtelier, histoire de discuter de tout et de rien. Outre l'épisode Lemouchia, qui a fait jaser le milieu des Verts — d'aucuns estiment du reste que l'intéressé a gaffé, surtout en s'attaquant ouvertement au coach, le cheikh Saâdane —, les coéquipiers de Yebda, sans doute l'homme du match contre le Mali, parlent surtout de ce que prévoit la réglementation en cas d'égalité à l'issue de la troisième journée entre deux ou trois équipes. Chacun y va de son explication, sachant que les joueurs ne sont pas forcément experts en réglementation dans ce genre de compétitions, ce qui a amené un dirigeant de la FAF à dispenser en aparté un petit cours aux joueurs, leur expliquant justement ce que prévoit la CAF à ce propos. Et bien, il en ressort que suivant justement cette réglementation, l'article 72 indique qu'“en cas d'égalité de points entre deux équipes ou plus, au terme des matches de groupe, les équipes seront départagées selon les critères suivants ; d'abord le plus grand nombre de points obtenus lors des rencontres entre les équipes en question, ensuite la meilleure différence de buts lors des rencontres entre les équipes en question”. Vient ensuite le facteur du “plus grand nombre de buts marqués dans les matches de groupe entre les équipes concernées ; la différence de buts sur l'ensemble des parties disputées dans le groupe ; le plus grand nombre de buts marqués sur l'ensemble des matches de groupe”. L'article en question précise même que le système de points du concours de fair-play prenant en compte le nombre de cartons jaunes et de cartons rouges est également requis. Et dans le cas d'égalité toujours, “un tirage au sort effectué par le comité d'organisation de la CAF” pour départager les équipes. Une fois le cours assimilé, place au jeu des pronostics. D'abord, il faut savoir, et cela les joueurs l'ont vite compris, une victoire contre l'Angola qualifierait l'Algérie directement aux quarts de finale, et ce, quel que soit le résultat de l'autre confrontation. Le cas échéant, l'Algérie passerait leader de son groupe si le Malawi ne bat pas le Mali et en second lieu si tel est le cas à l'issue de la troisième journée prévue donc ce lundi. L'enjeu est important car le premier du groupe reste à Luanda et reçoit en quarts de finale le second du groupe B, composé de la Côte d'Ivoire, du Burkina Faso et du Ghana. Le Togo s'étant retiré de la compétition après l'attaque contre le bus transportant son équipe à la veille du démarrage de la CAN. Le second du groupe se déplace en revanche à Cabinda pour affronter le leader du groupe B. Autre hypothèse, si l'Algérie fait match nul contre le pays organisateur, et bien, il faudra attendre le résultat du second match. Si le Malawi gagne, l'Algérie est éliminée. Si le Mali et le Malawi font match nul, l'Algérie est également éliminée au profit du Malawi en vertu de l'alinéa 2 de l'article 72 qui indique qu'en cas d'égalité de points entre deux équipes ou plus, au terme des matches de groupe, les équipes seront départagées selon la meilleure différence de buts lors des rencontres entre les équipes en question. La défaite contre le Malawi serait dès lors fatale pour les Verts. Mais si le Mali parvient à battre le Malawi, c'est l'Algérie qui passe (toujours en cas de match nul contre l'Angola bien sûr) grâce à la victoire de jeudi contre le Mali aussi mince soit-elle. Dernière hypothèse, défaite de l'Algérie, c'est l'élimination directe car même si le Mali gagne devant le Malawi, c'est le Mali qui passe en vertu de l'alinéa 1 de l'article 72 qui stipule qu'“en cas d'égalité de points entre deux équipes ou plus, au terme des matches de groupe, les équipes seront départagées selon les critères suivants : d'abord le plus grand nombre de points obtenus lors des rencontres entre les équipes en question”, sachant que le Mali, qui a déjà un point en poche, aura donc quatre points, soit plus que l'Algérie qui finirait avec trois points. Du coup, les joueurs savent désormais ce qu'il leur reste à faire. Le mieux serait de battre l'Angola pour éviter tous ces calculs. Mais est-ce possible devant 60 000 Angolais ? Réponse lundi ! Les hypothèses 1- Victoire de l'Algérie devant l'Angola : qualification directe de l'Algérie. L'Algérie passerait leader de son groupe si le Malawi ne bat pas le Mali et en second si tel est le cas. 2- Match nul entre l'Algérie et l'Angola : élimination de l'Algérie si le Malawi gagne ou fait match nul, et qualification de l'Algérie si le Mali bat le Malawi. l'Algérie sera qualifiée en seconde position. 3- Défaite de l'Algérie : élimination directe.