La cour criminelle de Constantine a prononcé, hier, une peine de 20 ans de prison à l'encontre de B. H., officier des services de renseignements, accusé d'homicide volontaire avec préméditation, sur L. A. R., agent de l'ordre public. Le procureur de la République avait, lui, requis, la peine capitale contre l'accusé qui, faut-il le souligner, a préféré garder le silence, en refusant même de confirmer ou d'infirmer les charges retenues à son encontre, dans une affaire qui a longtemps, défrayé la chronique locale, au moment des faits. En effet, B. H, officier des services de renseignements généraux et père de quatre enfants a, le 12 mai 2009, tué sa collègue L. A. R., avec son pistolet avant de retourner l'arme contre lui, selon les conclusions de l'enquête effectuée, à l'époque, par la Police judiciaire. Les deux victimes, baignant dans une mare de sang, ont, rappelons-le, été découvertes par des passants, à l'intérieur du véhicule de service de B. H, stationné à proximité de l'Institut national de l'alimentation et des techniques agroalimentaires (Inata). Cet acte criminel a valu à son auteur de tomber dans un coma profond avant de subir une lourde opération chirurgicale, au niveau du temporal droit, réussie avec succès, par le médecin-chef du service de neurochirurgie du CHU Ibn-Badis. Sa victime, elle, a cependant eu moins de chance. L. A R, âgée de 34 ans et agent de l'ordre public, affectée au 6e arrondissement de Boudjenana est morte sur le coup après avoir reçu 4 balles à la poitrine et une autre à la tête.