Selon les résultats de l'une des enquêtes les plus approfondies jamais réalisées au Moyen-Orient et en Afrique sur l'opinion des médecins sur le tabagisme et le sevrage tabagique, neuf médecins sur dix pensent que fumer est plus dangereux pour la santé à long terme d'un patient que d'autres facteurs tels que l'obésité, le manque d'exercice, la consommation d'alcool ou l'usage de stupéfiants. La majorité des médecins interrogés (92%) estiment qu'aider leurs patients à arrêter de fumer fait partie de leur rôle. La suppression de cette accoutumance, qui est connue pour les effets néfastes qu'elle a sur pratiquement tous les organes du corps, serait la meilleure résolution du nouvel an, et ce afin de réduire les risques de contracter un certain nombre de maladies, pour la plupart mortelles, liées à l'usage du tabac, telles que les crises cardiaques, le cancer, les maladies respiratoires ou les attaques cérébrales. “Le commencement d'une nouvelle année offre une bonne occasion à ceux qui veulent améliorer leur santé et arrêter de fumer. S'il est vrai que de nombreuses personnes se remettent à fumer à cause des symptômes de sevrage de la nicotine, il n'en reste pas moins que la décision initiale d'arrêter et la mise à pratique de cette décision représentent un pas dans la bonne direction”, a déclaré le Dr Ameur Soltane, président de la Société algérienne d'oncologie thoracique. La nicotine présente dans le tabac engendre une très grande dépendance, créant chez le fumeur un besoin insatiable, aussi bien physique que psychologique. C'est la raison pour laquelle de nombreux fumeurs, en dépit de leurs meilleures intentions, ne peuvent surmonter les symptômes de sevrage et renoncer au tabagisme. Même parmi les fumeurs qui réussissent à se libérer de leur dépendance, nombreux sont ceux qui rechutent. “En allant voir votre médecin, vous reconnaissez que fumer est une affection qui entraîne des conséquences graves pour la santé. Le commencement d'une nouvelle année est une occasion unique pour se débarrasser de cette accoutumance et faire en sorte de reprendre le contrôle de votre vie”, affirme de son côte le professeur Nafti Salim, chef de service des maladies respiratoires au CHU Mustapha d'Alger.