Dès les premiers échanges de balles, l'on sentait qu'à cette équipe nationale manquait ce petit truc qui a fait la différence au tour précédent face à l'archi-favori ivoirien. Stade de Ombak (Benguela) ; match disputé en nocturne ; assistance nombreuse ; temps chaud clément (25°) ; humidité 50% ; très bonne pelouse. Arbitrage de M. Kodjia Koffi (Bénin) assisté de MM. Gahungu Desire (Burundi) et Chichenga Kenneth (Zambia) ; 4e arbitre M. Martins de Carvalho Helder (Angola). Commissaire du match M. Leodegar Tenga (Tanzanie) ; coordinateur général M. Magassouba Souleymane (Mali) ; inspecteur arbitre M. Franc Valdemarca (Zambabwé) ; médecin du match M. James Sekajugo (Ouganda) ; chargé des médias M. Djibril Traoré et Kodjo Salman (Mali et Togo) ; chargé de la sécurité M. Abel Mbengue et Bolaji Ojo Oba (Cameroun et Nigeria). Avert : Halliche (30') Chaouchi (40') Fata Mahmoud (36') Egypte. Exp : Halliche (38') et Belhadj (71') Chaouchi (88'). Buts : Hosni Abderrabou (39' SP) Zidan (66') Abdelshafi med (81') Gedo (90+3) Algérie : Faouzi Chaouchi – Antar Yahia – Nadir Belhadj – Rafik Halliche – Madjid Bougherra – Yazid Mansouri (cap) – Hassen Yebda – Karim Matmour (Abdoun (75' ) – Karim Ziani – Abdelkader Ghezzal (Zemmamouche (88')– Mourad Meghni (Laïfaoui(67'). Entraîneur : Rabah Saâdane. Egypte : El-Haddary Essam – Fata Alla Mahmoud (Gedo59') – Elmehemady Ahmed – Saïd Hany – Fathi Ahmed – Abdrebou Hosni – Zidan Mohamed – Abdelnaby Emad (Ghaly Hossam 52') – Moawad Saed (Abdelshafi mohamed 78') – Hassan Kamel Ahmed (Cap) – Gomaa Wael Ent : Hassan Shehata. La belle épopée de l'équipe nationale dans cette CAN angolaise a, cruellement, pris fin hier, en demi-finale de l'épreuve après une défaite amère face à l'éternel rival égyptien. Ayant assurément fourni beaucoup d'efforts dans cet inoubliable quart de finale face à Drogba and co, et par conséquent dépensé beaucoup d'énergie et pas du tout dans leur jour, les Verts ont subi le match dès le coup de sifflet initial du Béninois Koffi Kodjia, un arbitre qui, du reste, n'était pas au-dessus de tout soupçon de par ses décisions qui n'ont guère fait l'unanimité, en particulier cet avertissement infligé injustement à Halliche à la 30e minute et qui allait s'avérer être le grand tournant de ce classique nord-africain. Le trio axial Antar-Bougherra-Halliche qui est mis à mal par la paire Metaeb-Zidan, l'offensif Nadir Belhadj qui ne réussit aucunement à gagner le moindre duel face à El-Mohammedi qui s'est baladé sur son flanc droit, l'habituel chef d'orchestre Ziani qui ne put se défaire de la double tenaille Ahmed Hassan-Abd Rabbo ou encore le centre-avant Ghezzal qui ne put toucher le moindre ballon dans la surface égyptienne : des signes inquiétants sous la forme de prémices d'un ratage devenaient de plus en plus évidents au fil des minutes. Un loupé monumental du pourtant impressionnant Halliche à la 38e minute suivi d'une charge qui semblait régulière sur Metaeb considérée, cependant, comme irrégulière par le referee entamait, d'une manière inattendue, le scénario catastrophe pour l'équipe Algérie avec un penalty sifflé et l'expulsion du même Halliche, le défenseur central ayant écopé d'un premier avertissement à la demi-heure de jeu suite à un corps-à-corps avec El-Hadhary à qui il disputait, à la régulière, une balle aérienne. Transformé par Abd Rabbo en deux temps, et donc au prix d'une autre irrégularité qui laissera d'ailleurs Chaouchi pantois, ce penalty ouvrait, prématurément, les portes de la finale à des Egyptiens qui ne s'attendaient, du reste, aucunement à un tel coup de pouce de l'arbitre. Comme mis KO par ce coup du sort, et évoluant désormais sans leur défenseur central, les Fennecs ne retrouvaient pas leur football et n'arrivaient même plus à se réorganiser, aussi bien en défense qu'en attaque. Un non-match des Algériens dont a profité l'Egyptien Zidan pour doubler la mise et offrir aux Pharaons, des 15 mètres, une marge sécurisante dès la 65e minute grâce à un second but d'un fouetté du gauche après avoir crocheté et éliminé Belhadj dans la surface. Perdant son sang-froid et son self-control, le même Belhadj, expulsé directement, rejoindra à son tour les vestiaires, comme auparavant son coéquipier Halliche, pour une véritable agression sur El-Mohammadi, un geste qu'il aurait dû éviter, vu la situation problématique de son équipe (70' ). Les jambes flageolantes, le moral profondément affecté, les coéquipiers du téméraire Majid Bougherra plieront une troisième fois à la 81e minute sur un but d'Abdelchafi qui, à la limite du hors jeu, croisera imparablement sa frappe pour tromper Chaouchi. Un Chaouchi qui perdra lui aussi son sang-froid et qui s'en va charger l'attaquant Gedo à la 87e minute alors que l'arbitre avait sifflé et signalé une position de hors jeu, s'exposant ainsi à un second avertissement après le premier dont il avait écopé pour contestation, synonyme d'expulsion, la troisième dans les rangs des Verts. Réduits à huit, complètement assommés et avant même de réaliser ce qui venait de leur arriver, les protégés de Rabah Saâdane encaisseront un quatrième but, l'œuvre de Gedo qui, parti dans le dos de la défense algérienne, donnera au score des allures de déroute (90+2).