La liste d'Obama est à l'œuvre en France. À Nancy, un chercheur, un thésard en informatique appliquée, n'a plus accès à son laboratoire de recherches le soir et le week-end. La raison : il est Algérien, et en tant que tel, il figure sur la liste d'étudiants à risques ! Etudiant au Loria, laboratoire de recherche affilié à l'Inria-Nancy (Institut national de recherches en informatique appliquée), en France depuis sept ans, cet Algérien a appris par son chef d'équipe qu'il est soumis au “régime restrictif”, qu'il n'a plus le droit de pénétrer dans les laboratoires et les bureaux en dehors des jours et heures ouvrables. écœuré, l'intéressé s'apprête à tout boucler et à rentrer en Algérie. Jusque-là, il n'avait rencontré aucun problème. Comme la plupart de ses homologues chercheurs, il fréquentait assidûment les locaux en dehors des heures de bureau.