Condamnés en première instance par le tribunal de Boudouaou chacun à une année de prison ferme pour blessures et homicide involontaire dans l'affaire de l'accident d'Ammal, qui s'est produit en février 2008, les trois cheminots de la SNTF ont fait appel de cette décision. Ils seront rejugés mercredi prochain au niveau du tribunal près la cour de Boumerdès. Il s'agit du chef de gare de Lakhdaria et de deux mécaniciens qui se trouvaient en poste au moment de cette collision entre deux trains de marchandises, survenue précisément le 28 février 2008, au niveau du tunnel près de la gare d'Ammal, dans la wilaya de Boumerdès. Pour rappel, il était 5h30 lorsqu'un train de marchandises assurant la ligne Alger-Constantine, transportant plus de 750 m3 de combustible, est entré en collision avec une locomotive venant de Bouira, à l'intérieur de ce tunnel long d'une centaine de mètres. Une immense explosion s'est produite, provoquant une grande panique dans plusieurs localités de la wilaya de Boumerdès. Le bilan du sinistre a fait état de quatre blessés et un disparu parmi les deux mécaniciens d'une des deux locomotives. Ce dernier sera retrouvé mort plusieurs jours après l'accident le corps calciné au milieu des décombres. Les résultats de l'enquête déclenchée au lendemain du sinistre ont fait ressortir de graves défaillances humaines. Selon le rapport de l'enquête, le chef de gare de Lakhdaria aurait donné le feu vert au conducteur de la locomotive assurant la liaison Alger-Constantine pour poursuivre sa route vers l'est du pays, alors qu'un autre train se trouvait sur la même voie et se dirigeait vers Alger. Mais les avocats de la défense ont présenté d'autres arguments en faveur de leurs clients pour lesquels ils ont demandé la relaxe lors du premier procès.