Le commandant du groupement de la wilaya d'El-Tarf a tenu, avant-hier, une conférence de presse en présence de tous les correspondants et journalistes de la presse écrite. Il a dressé un bilan succinct des activités des différentes brigades en comparaison avec l'année 2008. À la première lecture de ce bilan de plusieurs pages, l'on constate que le nombre d'affaires du phénomène harragas a diminué, comparativement aux années précédentes. Ce recul est le fruit du dispositif mis en place par les services de sécurité, devait dire notre interlocuteur, et des campagnes de sensibilisation organisées à tous les niveaux et qui ont été animées par des éléments du groupement dont le siège se trouve à Ayous. Des efforts considérables ont été fournis ; certains éléments ont même risqué leur vie pour sauver celle de leurs concitoyens. Si, en 2008, quatre affaire ont été traitées, il n'en demeure pas moins qu'en 2009, on a enregistré une seule affaire ayant permis de sauver et d'arrêter cinq personnes, dont deux ont été emprisonnées et trois autres poursuivies par la justice. Par ailleurs, plusieurs pilleurs de sable ont été interceptés au cours de l'année défunte. Il en est de même pour le saccage du corail sur les eaux territoriales à l'aide de la Croix d'André. Auparavant, il y avait un atelier de transformation détenu par un ex-armateur au niveau de la ville balnéaire d'El-Kala qui employait une centaine de pères de famille mais, depuis que le gouvernement a pondu au mois de février 2002 le décret interdisant toute exploitation de cette ressource aquatique, les crimes commis sur cette ressource ont quintuplé. Ce n'est qu'en 2009 que les services de sécurité ont abouti à la maîtrise de la situation grâce aux moyens de lutte très sophistiqués. Le groupement de gendarmerie n'a traité qu'une affaire en 2009 alors qu'en 2008, quatre affaires ont été traitées ayant permis l'arrestation de vingt et une personnes, dont dix-sept trafiquants de corail ont été emprisonnés. 78,800 kg ont été récupérés contre 74,700 kg en 2008.