Notre correspondant à El Tarf est passé, hier, devant le tribunal d'El Tarf pour répondre une seconde fois à quatre plaintes pour diffamation émanant du wali, du président de l'APW et la dernière du directeur des Domaines publics. Aujourd'hui, il répondra à une convocation en citation directe devant le tribunal d'El Kala pour une autre plainte du wali, toujours pour diffamation et pour un quatrième article paru le 28 février dernier. Les affaires qui opposent, devant le tribunal d'El Tarf, notre journaliste au wali et au directeur des Domaines ont été jugées et mises en délibéré. Le verdict est fixé pour le 14 mai prochain. Les deux autres affaires ont été reportées pour la même date à la demande de la défense, qui a exigé la présence du président de l'APW. Les trois articles incriminés, qui ne contiennent ni accusations offensantes ni propos insultants ou outrageants, sont relatifs pour celui qui concerne le directeur des Domaines publics, paru le 13 février 2005, aux péripéties d'une association de résidents d'une promotion immobilière à El Kala qui attendent leurs actes de propriété depuis 20 ans et qui se sont fait insulter et bousculer lorsqu'ils sont allés les réclamer. Les deux autres papiers, parus les 2 et 4 février dernier, rapportent et commentent l'un le déroulement d'une session extraordinaire de l'APW d'El Tarf consacrée au retrait du mandat d'élu à Bélaïd Lakhdar, membre de cette assemblée qui a été le premier, à ses dépens et ceux de sa famille, à dénoncer les procédures de marchés publics qui sont l'objet en ce moment même, et à la demande du ministre de la Justice, d'enquêtes approfondies dans les différentes administrations de la wilaya. L'autre papier, qui ne cite personne, décrit l'ambiance générale à El Tarf avec l'ouverture des enquêtes dans les services de l'administration locale. La défense de notre collaborateur, constituée d'un collectif d'avocats, a soulevé, en produisant un véritable presse-book sur El Tarf, une question importante qui restera certainement sans réponse. Pourquoi, en effet, est-ce seulement le journaliste d'El Watan qui est la cible d'un tir groupé fait d'une avalanche de plaintes de la wilaya alors que toute la presse locale et nationale a traité abondamment les mêmes sujets et parfois avec bien moins d'égards C'est par le truchement de la presse que les problèmes de la population sont portés à la connaissance des décideurs car les élus ont failli à leur mission, a encore ajouté la défense pour répondre aux avocats de la partie civile, qui ont cantonné le rôle du correspondant à celui de simple informateur de sa rédaction qui ne doit pas s'autoriser de commenter et encore moins d'avoir une opinion.