La directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova, a fait part de son vœu de coparrainer l'établissement d'un “groupe intergouvernemental d'experts consacré à la biodiversité destiné à améliorer l'interface entre scientifiques et politiques”, et ce, à l'image du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec). “Science et politiques de la biodiversité”, tel est l'intitulé de la conférence organisée par la Convention des Nations unies sur la diversité biologique (CDB) et qui s'est déroulée du 25 au 29 janvier dernier à Paris. Un rendez-vous qui a suscité beaucoup d'intérêt et cela pour au moins trois raisons. La première, et qui est la principale, est qu'il entre dans le cadre des activités pour la célébration de l'année internationale de la biodiversité décrétée par l'ONU. La seconde raison survient juste quelques semaines après le sommet de Copenhague. Les conférences et les ateliers se sont déroulés en deux lieux : au siège de l'Unesco, place de Fontenoy, et au Muséum national d'histoire naturelle, au Jardin des Plantes (Ve arrondissement). Axée sur la nécessité de la préservation de la diversité biologique, elle a réuni plusieurs personnalités scientifiques de différents pays. Le premier jour avait vu la présence de plusieurs personnalités internationales représentant différents organismes et universités. Au siège de l'organisation, les conférences se déroulaient dans la salle XI. L'ouverture de la conférence a vu l'intervention de plusieurs personnalités. La directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova, a annoncé son vœu de coparrainer l'établissement d'un “groupe intergouvernemental d'experts consacré à la biodiversité destiné à améliorer l'interface entre scientifiques et politiques, à l'image du Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) pour le climat”. Jean-Louis Borloo, ministre français de l'Ecologie, du Développement durable et de la mer, était également présent ce jour-là. Allant dans le même sens, il a émis le vœu de voir l'installation de la nouvelle instance annoncée par Bokova, “avant la fin de l'année”. Parmi les présents, il y avait un Algérien, le Dr Ahmed Djoghlaf, sous-secrétaire général des Nations unies et secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur la diversité biologique. En tant que premier responsable de la rencontre (l'organisme qu'il préside coordonne toutes les activités de l'Année internationale de la biodiversité), son intervention était basée sur l'urgence de créer “une alliance mondiale pour protéger l'avenir de nos enfants”. Depuis le début de l'année, il est sur tous les fronts. Ainsi, cinq jours avant, et sur les mêmes lieux, il avait participé au lancement français de l'année internationale. Le 26, il était intervenu lors du lancement européen de l'année internationale. Le sous-secrétaire général de l'ONU avait pris la parole devant 48 ministres européens et plus de 300 participants. Membre de la Convention et présent à la conférence, David Ainsworth, s'est dit “satisfait des conditions dans lesquelles se déroulent les débats” avant d'ajouter qu'“il y a eu de bonnes thématiques et cette rencontre a permis d'élaborer de nouvelles stratégies pour la protection de la biodiversité”. En plus des conférences qui se tenaient à la salle XI du siège de l'Unesco, il y avait une exposition de photos représentant la nature. Les organisateurs expliqueront qu'elles représentaient le travail de huit enfants sélectionnés suite à un concours pour enfants lancé l'année dernière par la CDB, en partenariat avec Airbus. “Quatre-vingt-quinze pays avaient participé à cette compétition et 2 600 photos ont été reçues. Huit enfants ont été désignés vainqueurs et la cérémonie de remise des prix a eu lieu à Washington, le 4 décembre dernier, en présence des parents des huit enfants.” Les mêmes interlocuteurs ont annoncé qu'un petit film publicitaire spécialement dédié à l'Année internationale de la biodiversité venait d'être réalisé. Une version devrait être disponible pour les compagnies aériennes (la convention est en partenariat avec Airbus, Air Canada, Air Kenya, Air Algérie, et la compagnie japonaise Jal) “sous peu”. Les passagers de la compagnie nationale pourront bientôt visionner le film et, en même temps, recevoir des brochures sur le même sujet.