L'action se veut une première alerte à l'adresse des autorités locales, qui n'ont pas réagi aux doléances exprimées par les commerçants et les artisans via leur représentant, l'Union des commerçants. Les commerçants et artisans, affiliés à l'Union générale des commerçants et artisans de la commune de Béjaïa, ont procédé durant toute la matinée d'hier à la fermeture de la route de l'arrière-port. L'action se veut une première alerte à l'adresse des autorités locales, qui n'ont pas réagi aux doléances exprimées par les commerçants et les artisans via leur représentant, l'UGCAA. Cette dernière a aussitôt porté ses revendications à qui de droit, à savoir l'APC de Béjaïa et les directions concernées de la wilaya, a affirmé M. Mamasse Samir, le coordinateur local, en vue de les sensibiliser sur l'état des routes, quasiment impraticables, mais aussi pour trouver une solution urgente au trafic incessant des camions qui occasionne des bouchons interminables. La réaction des autorités ne s'est pas fait attendre. C'est la raison pour laquelle le piquet de grève a pu être levé. En effet, c'est suite à l'intervention et surtout à l'engagement du chef de daïra, du président de l'APC de Béjaïa et du directeur de l'urbanisme, de la construction et de l'habitat (DUCH), que le mouvement de protestation a cessé. Il faut dire que des travaux ont été engagés immédiatement pour calmer les commerçants et artisans qui, pour la circonstance, ont bénéficié du soutien de leurs employés qui n'ignorent pas qu'ils sont les premiers à en pâtir en cas de fermeture des ateliers. Ceci pour dire qu'il y avait foule, d'où la prompte intervention de la police dont le responsable s'est, de son côté, engagé, a révélé M. Mamasse, à réguler la circulation afin de permettre une meilleure fluidité du trafic routier. La solution que préconisent les adhérents de l'UGCAA, et à laquelle semblent avoir adhéré les pouvoirs publics, c'est de trouver en urgence un terrain en vue d'y ériger un parc pour camions. Avec une telle enceinte, les camionneurs – des clients du port essentiellement mais aussi des entreprises implantées aux alentours – auront un espace sécurisé où ils pourront attendre patiemment leur tour. Mais ils ne pourront bouger qu'après avoir obtenu l'autorisation. “C'est ainsi qu'on pourra rendre le trafic fluide et réhabiliter par la même occasion les commerces de nos adhérents, désertés par leurs clients à cause du trafic incessant des camions”, a poursuivi M. Mamasse. Il faut dire que cette situation engendre beaucoup de désagréments : les camionneurs n'ont d'autre choix que d'occuper, abusivement s'entend, les trottoirs en l'absence d'un parc ; les usagers de la route, à savoir le personnel et les clients des entreprises implantées sur cet axe routier ; les commerçants et artisans n'ont aucune visibilité tellement les véhicules lourds qui y stationnent les cachent et empiètent sur leur devanture ; les policiers chargés de réguler le trafic sont vite dépassés par les évènements qui sont récurrents.