Deux années à peine après l'entame du mandat municipal actuel, produit des élections du 29 novembre 2007, voilà que plusieurs assemblées populaires communales de la wilaya de Tiaret sont confrontées à des chambardements illustrés par des griefs plus qu'alarmants. En effet, si nous venions à creuser dans l'agenda de ces institutions et au vu de la situation chaotique généralisée à plusieurs communes, tout porte à croire que ces dernières sont échaudées dans des paludes embourbés d'intentions déplaisantes entérinées par certains élus porteurs d'idées aveuglement affairistes. Le scandale, qui vient d'éclabousser l'APC de Tiaret et qui s'est illustré par l'incarcération de 14 personnes, dont 6 élus, et la mise sous contrôle judiciaire de bien d'autres, ne fait que confirmer ce constat pour le moins amer. Avec un début en queue de poisson déjà, caractérisé par des luttes serrées entre le P/APC d'obédience RND et ses co-élus, notamment concernant la mise en place de l'appareil exécutif, l'APC avait été contrainte à une gestion sinueuse dès le lendemain de l'échéance électorale. Après une bataille rangée entre les élus, la situation avait abouti à une série d'enquêtes qui ont fini par un lourd dossier parvenu entre les mains de la justice qui continue toujours de traiter l'affaire. Néanmoins, hormis l'APC de Tiaret, bien d'autres ont subi des chamboulements similaires et les élus risquent de frôler les fonds des marécages. Cependant, selon des sources bien informées, celles de Guertoufa, Rahouia, Mellakou, Takhemaret… se trouvent actuellement sous le coup d'enquêtes officielles qui attendent leur épilogue. Celle de Guertoufa est actuellement paralysée quand on sait que le P/APC et son premier adjoint, les deux d'obédience FLN, mènent à eux-seuls la barque car décriés par les cinq autres élus dont deux du RND, deux du FNA et un du FLN. À Rahouia, la situation commençait à sentir le roussi depuis l'installation du P/APC, d'obédience PT, le 4 décembre 2007, quand des dizaines de jeunes avaient investi le siège de l'APC pour scander leur mécontentement pour sa reconduction à la tête de l'assemblée car ayant fait preuve de graves dépassements lors du premier mandat. Dès lors, l'APC devait essuyer un blocage qui aurait duré pas moins de sept mois puisque la situation ne paraissait aucunement effaroucher outre mesure les responsables concernés de cette époque qui n'ont pas daigné trouver une solution en faisant de la réglementation en vigueur une lettre morte ou un simple coup d'épée dans l'eau. Néanmoins, le temps semble donner raison à son opposition puisque des révélations quant à sa gestion désastreuse commencent à faire surface. S'agissant de la commune de Mellakou, il semblerait qu'une enquête sérieuse ait été déclenchée depuis quelques jours suite à un dépôt d'une plainte officielle portant sur des confusions ayant émaillé les travaux de l'aménagement urbain dont la cagnotte est estimée à trois milliards de centimes. Toutefois, de pareilles situations se perpétuent à travers certaines autres assemblées communales où priment les intérêts exclusivement personnels et des histoires de leadership au détriment des espérances citoyennes. Au demeurant, en leur qualité de représentant de l'Etat et de trait d'union entre la population et ce dernier au niveau local, les élus incriminés n'ont jamais fait preuve de magnificence et de générosité pour s'aligner adroitement sur un baromètre clément qui puisse leur garantir de meilleures relations avec les citoyens de leurs communes qui attendent beaucoup d'eux, comme voulait le préciser, pour rappel, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nourredine Yazid Zerhouni, en direction des P/APC lors de l'ouverture du dernier cycle de formation mais qui paraît insignifiante du volume d'une goutte de salive consommée. Par ailleurs, politique réaliste à Tiaret est incontestablement, de l'avis de nombreux observateurs, un terme qui peut se traduire par un “pragmatisme politique” qui doit décrire une conduite locale basée plus sur des questions pratiques que sur des principes théoriques ou éthiques.