“Aidez-moi à sauver mon unique petit-fils, Younès !” Cet appel poignant a été lancé hier par Ahmed Méziani, le grand-père de Younès, âgé de 2 ans, lors de son passage à la rédaction. Désespéré, l'homme a beaucoup de mal à parler car – et on le saura plus tard – le petit Younès présente un syndrome de grêle court consécutif à une résection intestinale étendue. C'est-à-dire qu'il vit sans intestin grêle (ou plutôt avec un grêle restant très court après son opération en 2009) et risque de mourir en l'absence d'une prise en charge médicale en Algérie, faute de technique nutritionnelle parentérale, voire de nutriments et de moyens adaptés à son âge et son état, selon les spécialistes. Pourtant, en dépit des comptes-rendus médicaux, notamment des professeurs du CHU Mustapha et de l'hôpital Hassène-Badi (ex-Belfort) et malgré les explications fournies, ainsi que les conclusions qui portent sur la nécessité d'un transfert pour soins de haut niveau, l'enfant n'a toujours pas reçu l'aval des structures concernées pour être transféré à l'étranger et bénéficier des soins adéquats. Même les lettres envoyées par la famille Méziani au ministre de la Santé et au ministre de la Protection sociale sont restées lettre morte. Pire, le petit Younès, hospitalisé jusque-là à l'hôpital Mustapha, vient d'être remis à ses parents, et si l'on en croit son grand-père, l'établissement hospitalier, qui a tout fait pour le garder en vie, ne peut plus rien pour lui à présent. Aujourd'hui, la famille Méziani ne sait plus quoi faire, encore moins à qui s'adresser pour sauver l'enfant. Si le petit Younès venait à mourir, à qui la faute ? Crûment posée, la question exige une intervention pressante des autorités compétentes.