RESUME : Après la mort de sa mère, Maya s'est comme éteinte. Elle ne quitte plus le lit et s'est enfermée dans un mutisme qui inquiète plus d'un dans la famille. Hakim amène souvent Ayoub, espérant une réaction de sa part… 18eme partie Maya qui ne sortait plus, ignore que les visites fréquentes d'Ayoub ne sont pas vues d'un bon œil par ses oncles et ses grands-parents, même si Hakim affirme que c'est son ami intime. Les mécontents eurent l'idée de parler à Fateh qui n'était jamais présent aux visites d'Ayoub, étant soit au travail soit avec sa fiancée. Il vit rouge et interdit à Hakim d'amener son ami. Pourtant, même si Fateh s'attendait à ce qu'il proteste mais pas au point de crier après lui dès qu'il lui fait part de son mécontentement et de celui de la famille, en général. Maya sort de sa léthargie un jour, ne supportant pas qu'il critique son frère. Fateh est plus que surpris par sa réaction. Il est chanceux que Hakim ne soit pas là, sinon il lui aurait prêtée main forte. - Ah oui ? Et tu oses crier ? dit-il. Si les voisins ne m'en avaient pas touché deux mots, je ne l'aurai jamais su. Toi et ton frère, vous êtes de vrais cachottiers ! - Il ne venait pas en cachette, rétorque Maya. C'est un ami de mon frère, je ne vois pas ce qu'il y a de mal à ce qu'il le reçoive ! - Comme s'il ne venait pas pour toi ! - À supposer qu'il vienne pour moi, quel mal y a-t-il puisque mon frère est présent ? - Je refuse à ce que cela se fasse sous mon toit, lui affirme-t-il. Et jamais je n'accepterais à ce que tu sois sa femme, du moins de mon vivant ! Maya le regarde, les sourcils froncés. Une ancienne peur enfouie au fond de son cœur vient de se réveiller brusquement. Le regard de son oncle reflétait tout ce qu'il ne disait pas. - Pourquoi de ton vivant ? émet Maya. - Parce que je t'aime, répond-il. Tu le sais… Maya s'accroche au rebord de la table, saisie d'un vertige et d'une envie de vomir. Elle ne tente pas de se lever, doutant de la force de ses jambes si elles pourraient la supporter. Elle se sentait si vide, si faible. - C'est pourquoi tu tardes à te marier ? demande-t-elle. - Jamais, je ne me marierais, lui répond-il. Tu es la seule qui habite mon cœur. Toute petite déjà, tu as senti que je t'aimais et cela t'effrayait parce que je suis ton oncle. Pourtant, il n'y a rien de mal à ce qu'on s'aime. Maya en a des sueurs froides. C'est le début du cauchemar. Maintenant qu'il lui avait avoué son amour, il n'hésitera pas à penser qu'il pouvait tenter de se rapprocher d'elle. Glacée, elle l'écoute poursuivre ses aveux. - J'ai commencé à avoir envie de toi dès tes seize ans. Ta féminité très apparente m'empêchait même de dormir. Je rêvais de toi quand je finissais par sombrer dans le sommeil. Tu ne peux pas savoir combien j'ai souffert de cet amour impossible que je gardais pour moi. Maintenant, je me sens mieux. - Tes aveux vont te délivrer car, comme tu le dis, c'est un amour impossible, lâche-t-elle. Tu es mon oncle et je suis ta nièce, lui rappelle-t-elle. Et… - Ah non ! Ne me demande surtout pas ça ! Maintenant que tu sais, il faut que tu te montres compréhensive avec moi, lui dit-il fermement. J'ai attendu de longues années, tu ne peux pas me laisser comme ça ! - J'ai envie de vomir, déclare-t-elle. C'est tellement monstrueux ce qui m'arrive. - En voulant me résister, tu réveilleras le monstre qui est en moi, lui dit Fateh en se levant. L'air dur et les yeux brillants, il se dirige vers elle. Tu as compris ? Ne me déçois pas et donne ce que j'attends de toi sans me forcer à le prendre moi-même ! Car, tu souffriras encore plus ! - Maman ! Maya a crié quand il a posé sa main sur son bras. Elle aurait tout donné pour être ailleurs que dans cette villa, avec cet ignoble pour oncle qui n'hésiterait pas à user de sa force pour satisfaire son besoin bestial. A. K. (À suivre)