Dans son édition du 5 août dernier, Le Figaro économie livrait des détails sur les origines de la fortune de la famille Sawiris. En résumé, les Sawiris, le père Onsi et ses trois fils, ont commencé leur ascension en décrochant des contrats dans la construction en Egypte. Aujourd'hui, les trois filiales gérées chacune par l'un des frères Sawiris constituent les trois premières capitalisations de la Bourse du Caire. Orascom Constructions industries dirigée par Nassef est devenu le premier producteur privé de ciment en Egypte s'associant au numéro deux mondial, le Suisse Holcim. Naguib Sawiris, qui a acheté la seconde licence Gsm en Algérie pour plus 700 millions de dollars, avait noué avec France Telecom et Motorola, un accord de partenariat pour racheter en 1998 Mobinil, le premier opérateur de mobile égyptien. C'est le père qui a financé les études de Naguib à l'école polytechniques de Zurich, de Samih à Berlin et de Nassef en économie à l'université de Chicago. Il a confié par la suite ses affaires à ses trois fils. Le premier, à la tête d'Orascom Telecom, fait une série d'achats de licences Gsm, en particulier en Jordanie et en Afrique. Il s'installe dans douze pays de l'Afrique subsaharienne. Puis c'est au tour de l'Algérie et de la Tunisie. En trois ans, Orascom Telecom aura acquis 21 licences Gsm. En 2002, elle connaît de sérieuses difficultés financières. Orascom va sortir du rouge en revendant la licence jordanienne pour 425 millions de dollars, cédant la moitié de la licence tunisienne et se désengageant de la quasi-totalité de l'Afrique subsaharienne à l'exception des pays les plus peuplés. Il passe alors à neuf licences. La troisième entreprise, Orascom Projects et Touristic Development, dirigée par Samih détient le complexe El-Gouma, comportant cinq hôtels de luxe, un parcours de golf et 300 villas très prisées par les riches égyptiens. La saga des Sawiris a donc commencé par le bâtiment et les travaux publics. On comprend maintenant l'intérêt d'Orascom pour l'industrie du ciment dans notre pays. Cette dernière est en train de réaliser une cimenterie à Msila, le premier investissement direct étranger dans le secteur. R. E.
