Le gisement zincifère de Tala-Hamza, dans la wilaya de Béjaïa, continue à faire l'objet de polémiques. La controverse a, dans un premier temps, opposé le président de l'APW de Béjaïa, Hamid Ferhat, aux dirigeants de la Western Mediterranean Zinc (WMZ), qui se sont échangées des amabilités par presse interposée. Mais, depuis hier, un autre protagoniste s'est invité au débat Il s'agit de l'Association socioculturelle du village Oumlil Aït Dali, douar Aït Amrouyoub, commune de Tala-Hamza. Non pas pour apporter de l'eau au moulin du président de l'Assemblée de wilaya mais au contraire pour dire son adhésion au projet minier. Curieusement, la montée au créneau des animateurs du mouvement associatif à Tala-Hamza, à travers une déclaration rendue publique avant-hier, a coïncidé avec la réaction de Ferhat Hamid aux propos tenus par Creg Cochran, le directeur général de Terramin Australia Limited, tenus le 9 février dernier, lors d'une conférence de presse. Dans leur “déclaration à la presse”, les membres de l'association du douar Aït Amarouyoub ont expliqué, qu'à l'issue de leur assemblée générale extraordinaire, il a été décidé de “rejeter dans le fond et dans la forme, les propos tenus par le président de l'APW de Béjaïa”. Pis, qu'il n'engage que “sa propre personne et qu'il ne représente pas l'intérêt de la localité”, du moins sur le plan du développement économique. Et c'est en leur qualité de propriétaires terriens qu'ils apportent leur soutien aux promoteurs du projet et qu'ils demandent aux concernés de rester mobilisés. En conclusion, ils ont indiqué qu'ils sont “les seuls en mesure de juger de ce qui est utile ou non dans notre région”. S'agissant de la réaction du président de l'APW, il dira, dans un long communiqué transmis à la presse, que l'institution dont il a la charge est représentative et que ses membres le soutiennent dans sa démarche. Et que ces derniers se posent les mêmes questions quant aux parts sociales avec lesquelles on a gratifié la compagnie australienne, Terramin, sans la citer. Dans son communiqué, M. Ferhat persiste et signe que le projet minier de Tala-Hamza demeure potentiellement dangereux pour l'environnement et que c'est sur l'autel du développement qu'on sacrifie une région.