Les membres du conseil syndical UGTA des fonctionnaires des impôts de Béjaïa ont rejeté les propositions faites par la direction générale de la Fonction publique relatives au projet de statut particulier les concernant. Les travailleurs du secteur, “excédés par le manque d'empressement du ministère de tutelle à tenir compte de leurs revendications”, menacent, par la voie de leur syndicat, de recourir à un mouvement de protestation, sans pour autant donner d'ultimatum. C'est du moins ce qui ressort dans une déclaration, transmise, avant-hier, à la presse. La proclamation a sanctionné les travaux du conseil syndical, réuni en session extraordinaire dimanche dernier. Les syndicalistes ont énuméré plusieurs motifs mais se sont focalisés sur un point précis : la classification des inspecteurs. On n'a pas hésité à parler de “discrimination”. Pourquoi ? Les non-titulaires de licence ne peuvent accéder au grade d'inspecteurs, classés à la catégorie 12. La discrimination, a-t-on insisté en outre, réside dans le fait que cette mesure ne touche pas les autres grades, “les inspecteurs principaux, les centraux et les généraux”. Et pour appuyer davantage leur affirmation, les membres du conseil ont signalé aux rédacteurs du texte qu'il y a bien des “cadres de grades supérieurs, qui ne sont pas titulaires de diplômes universitaires” mais qui n'ont pas été inquiétés par la mesure. Pourquoi ces deux poids, deux mesures, a-t-on déclaré en substance. Pour réparer cette “injustice”, les syndicalistes ont réclamé “la catégorie 12 pour l'ensemble des inspecteurs, la 10 pour les contrôleurs et la 8 pour les agents de constatation”. Dans le même ordre d'idées, le conseil a appelé les pouvoirs publics à prévoir des dispositions susceptibles de permettre, d'une part, l'accès au grade supérieur au personnel qui cumulerait 8 années d'ancienneté, d'autre part, un accès systématique aux agents ayant atteint le 12e échelon pendant une durée de trois années. Le conseil syndical a déploré aussi le retard accusé dans l'attribution des bonifications aux chefs de brigade et aux vérificateurs Par ailleurs, les membres du conseil ont regretté l'ajournement par la tutelle du statut des fonctionnaires des impôts et du régime indemnitaire, ce qui n'a pas manqué de pénaliser le personnel, parti en retraite avec le statut en vigueur.