Un véritable raz-de-marée dans l'est du pays, soit à Annaba, El-Tarf, Guelma, Oum El-Bouaghi, Batna et Sétif. L'appel à la grève des syndicats autonomes a été largement suivi au niveau des trois paliers à Annaba. Les deux lycées du centre-ville Saint-Augustin et Pierre-et-Marie-Curie, par exemple, ont fait sortir leurs élèves dès 9 heures du matin, alors que la plupart des autres établissements ont suivi le mouvement. À la Direction de l'éducation, le taux avancé est de 34,13%, tous paliers confondus, tandis que du côté du syndicat, selon des représentants interrogés, on parle de plus de 83%. Un taux incertain car il nous a été impossible de joindre les principaux responsables syndicaux, qui étaient hier matin, selon nos sources, en réunion à Alger. À Oum El-Bouaghi, la grève, lancée par le Cnapest et l'Unpef, a été suivie par les enseignants à travers tout le territoire de la wilaya. À Sétif, la plupart des établissements scolaires de l'est du pays sont restés fermés. En effet, selon le Cnapest et l'Unpef, pas moins de 80% des enseignants exerçant dans les différents paliers de l'enseignement ont répondu favorablement au mot d'ordre de l'union syndicale. Dans la wilaya de Batna, les enseignants des établissements scolaires ont suivi massivement la grève. Le bureau du Cnapest de la wilaya de Batna évalue le taux de suivi à 86,54% et celui de l'Unpef à 92,03%. Dans la wilaya d'El-Tarf, si la Direction de l'éducation tente visiblement de minimiser l'ampleur du mouvement de grève déclenché par les deux syndicats autonomes, les responsables de ces syndicats ont tenu à nous préciser hier qu'en ce premier jour de débrayage, les taux de suivi ont été de 87% pour l'Unpef et de 100% pour le Cnapest. Lycées, collèges et écoles primaires ont été paralysés. M. Bédoui, responsable de l'Unpef dans la wilaya d'El-Tarf, regrette que la tutelle n'ait pas pris en charge les véritables revendications de la corporation.