Comme de tradition, le lycée St Augustin a joué le rôle de centre de regroupement aux lauréats du baccalauréat 2004, à leurs parents et leurs enseignants. La cérémonie de remise des récompenses et également de la clôture de l'année scolaire conduite par Mme Merad, directrice de l'établissement, a été présidée par le directeur de l'éducation et le président de l'APC. Les trois paliers primaire, moyen et secondaire ont vu trois de leurs représentants récompensés par l'APC de Annaba par la remise, à chacun d'entre eux, d'un montant de 85 000DA. Ordinateurs et lecteurs DVD font partie du lot des récompenses décernées par la direction de l'éducation aux meilleurs reçus. Avec ses 17,85 et sa mention très bien décrochés au bac série sciences, le jeune Khadraoui Fehd s'est brillamment illustré. Les 100 000 DA qui lui ont été remis par le président de l'APC pour sa prouesse et la mine réjouie de ses parents n'ont pas dissipé les regards interrogateurs de plusieurs participants à cette cérémonie. Les uns n'arrivaient pas à comprendre la procédure des corrections des épreuves à l'image de Mme Belounis Lyasmine dont la fille Asala a la certitude que le travail qu'elle a réalisé méritait mieux que 11,70. Beaucoup d'autres parents d'élèves présents à cette cérémonie sont certains que les corrections ont été bâclées. D' autres n'arrivaient pas à cacher leur inquiétude quant à l'orientation de leur progéniture lors des inscriptions à l'université. Appréhensions quant à l'orientation mais également dans le domaine des places pédagogiques disponibles, de loin en deçà des possibilités offertes par les différentes facultés de l'université Badji Mokhtar. Déjà confrontée à une multitude de difficultés générées pour une grande partie par la mauvaise gestion des facultés et des départements, cette université aura fort à faire pour caser les 10 000 lauréats au bac 2004. Avec des structures d'accueil saturées, des inscriptions chaque année de plus en plus importantes, un niveau pédagogique de l'enseignement en constante baisse ajoutés aux moyens et équipements techniques très insuffisants, la rentrée universitaire 2004/2005 ne sera pas de tout repos pour les responsables de l'université Badji Mokhtar. Les facultés des sciences humaines, de médecine, de droit et celle des lettres, toutes implantées dans le périmètre urbain du chef-lieu de wilaya, seront certainement les plus sollicitées. Et même s'il est prévu une pré-inscription des nouveaux bacheliers du 31 juillet au 10 août au niveau de l'ex-lycée Pierre et Marie Curie comme l'indiquent plusieurs banderoles placées bien en vue, cette procédure n'allégerait en rien les problèmes auxquels cette université fera face à la rentrée. « J'appréhende énormément la prochaine rentrée universitaire. Les précédentes années, j'ai déjà eu à vivre le problème de l'orientation pédagogique lors de l'inscription de deux de mes enfants. L'université de Annaba est plus que saturée. Les autorités locales et nationales ne semblent pas s'en inquiéter outre mesure. C'est normal. Les conditions de scolarité des autres ne les concernent pas, eux dont les enfants sont, aussitôt le bac décroché, envoyés à l'étranger pour leur scolarité universitaire. Je peux citer des exemples », a indiqué un parent présent lors de la cérémonie de remise des prix au lycée St Augustin de Annaba. Ce samedi, ils étaient déjà plusieurs centaines de nouveaux bachelier à s'amasser devant le portail du lycée Pierre et Marie Curie à Annaba. Beaucoup ont fait le déplacement de Souk Ahras, Guelma, El Tarf, Tebéssa et Skikda où sont pourtant implantées des universités ou facultés. Outre le problème de leur orientation pédagogique, les nouveaux inscrits issus de ces régions posent également le problème de leur hébergement au niveau des résidences universitaires également saturées.